« Ça n’a plus rien d’une fête populaire », affirme le député Rassemblement national de Moselle, Laurent Jacobelli, à propos des célébrations en marge de la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions, samedi soir. Un sacre inédit qui aura donné lieu à des débordements dans la capitale et dans le reste du pays. Deux personnes sont décédées et 563 personnes ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche. D’autres interpellations ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi.
« Après la levée du service, on peut dire même dans la nuit, après 01H00 du matin, on a vu des résurgences d’individus qui étaient animés de malveillance, qui n’étaient pas vraiment des supporters du Paris Saint-Germain », explique le préfet de police de Paris, Laurent Nunez. Ce dernier assure que l’on ne peut pas parler de « faillite sécuritaire ».
« Une défaite de la sécurité »
Néanmoins, pour les responsables politiques du Rassemblement national, le ministre de l’Intérieur est responsable des débordements. Le porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, évoque « une victoire française dont on peut tous être très heureux » mais déplore « la défaite de la sécurité, la défaite de la civilisation ». « Nous nous attendions tous exactement à ce qu’il s’est passé », ajoute le député de Moselle.
Comme Sébastien Chenu hier, Laurent Jacobelli a largement mis en cause Bruno Retailleau estimant qu’il était « coresponsable du chaos d’hier ». « C’est un échec personnel de Bruno Retailleau qui pour la première fois avait l’occasion de passer de la parole aux actes », continue Laurent Jacobelli. Alors que 5 400 policiers et gendarmes étaient mobilisés, le RN estime qu’il aurait fallu plus de forces de l’ordre.
Un problème de « laxisme judiciaire » pour Laurent Jacobelli
Pour lutter contre ce qu’il désigne comme des « bandes organisées » et des « hordes de sauvage », Laurent Jacobelli vante le programme du RN. Le porte-parole estime notamment que des peines automatiques pour les mineurs ainsi que la suppression des allocations familiales en cas d’infraction sont nécessaires. « On a là un problème de laxisme judiciaire », conclut le député RN.