Censure du gouvernement Barnier : retrouvez notre émission spéciale en replay
Le gouvernement de Michel Barnier a été censuré ce mercredi 4 décembre. Public Sénat et LCP-Assemblée nationale sont revenus sur ce fait politique historique à l'occasion d'une émission spéciale, à retrouver ici en replay.
Les rédactions de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale se sont mobilisé pour une journée qui s’est révélée historique, après la censure votée par l’Assemblée nationale du gouvernement de Michel Barnier. Les voix des groupes de gauche et du Rassemblement national ont abouti à la censure du gouvernement ce mercredi durant la soirée, une première depuis 1962. De surcroît, c’est aussi la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un gouvernement tombe en pleine discussion budgétaire, une situation qui soulève de nombreuses interrogations.
Thomas Hugues et Myriam Encaoua sont revenus en plateau sur cette journée, décryptages à l’appui, avec deux plateaux d’invités. Dans un premier temps, constitutionnalistes, politologues et journalistes ont livré leur analyse de la séquence. Et sont revenus notamment sur les marges de manœuvre que les institutions laissent désormais au Parlement, au gouvernement démissionnaire et au chef de l’Etat pour doter la France d’un budget avant l’échéance du 31 décembre.
En plateau :
Benjamin Morel, constitutionnaliste, docteur en sciences politiques et maître de conférences
Lucile Schmid, vice-présidente du think tank « La Fabrique Écologique »
Stéphane Zumsteeg, directeur du département Opinion à l’institut de sondage Ipsos
Bérengère Bonte, journaliste
En deuxième partie d’émission, place aux personnalités politiques. Quel profil pour Matignon ? Peut-on encore attendre plusieurs mois la nomination d’un nouveau Premier ministre ? La démission du chef de l’Etat est-elle envisageable ? Les équilibres à l’Assemblée nationale peuvent-ils bouger alors que plusieurs voix s’élèvent en faveur d’un plateau de stabilité qui irait des communistes aux LR, mais sans LFI et le RN ? Autant de questions débattues par nos parlementaires invités.
En plateau :
Alexandre Ouizille, sénateur PS de l’Oise
Jean-François Husson, sénateur LR de Meurthe-et-Moselle
On a découvert son visage il y a dix ans, au lendemain des attentats de janvier 2015. Sur les plateaux de télévision, on a sollicité son analyse de juge d’instruction au pôle antiterroriste. Il est venu y décrypter l’horreur. Alerter aussi, sur la puissance d’un monstre d’une nouvelle nature, l’Etat islamique, et l’imminence d’une autre attaque. Il avait vu juste. A l’occasion du dixième anniversaire des attentats de janvier 2015, le magistrat livre son analyse sur l’état du risque terroriste en France. Lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux, endoctrinement des plus jeunes, le chemin semble encore long pour endiguer cette menace mouvante mais toujours bien réelle. Rebecca Fitoussi reçoit Marc Trévidic, cette semaine, dans « Un monde, un regard ».
La fermeté de Bruno Retailleau a été publiquement mise à l’épreuve par le pouvoir Algérien qui a refusé de laisser entrer sur son territoire l’un de ses ressortissants expulsés. Le ministre de l’Intérieur promet d’évaluer « tous les moyens » pour « défendre nos intérêts ». Mais dans le contexte de relations franco-algériennes déjà extrêmement tendues, la question de l’opportunité d’une accentuation du rapport de force se pose.
À l’issu d’un échange avec les ministres de Bercy vendredi 10 janvier, les représentants du RN estiment que la politique budgétaire du gouvernement de François Bayrou s’inscrit dans la même lignée que celui de Michel Barnier. Le député Jean-Philippe Tanguy a qualifié « d’escroquerie politique » l’éventualité d’un gel de la réforme des retraites, auquel pourrait se plier l’exécutif pour échapper à la censure d’une partie de la gauche.
Plusieurs représentants du Rassemblement national se rendent au ministère de l’Economie ce vendredi 10 janvier pour présenter à l’exécutif leurs attentes budgétaires. Si les lignes rouges du RN ont fait chuter le gouvernement Barnier, l’influence de l’extrême droite au Parlement pourrait cette fois reculer à la faveur des négociations entamées entre la nouvelle équipe gouvernementale et une partie de la gauche.