Christophe Castaner, Bruno Le Maire, Marielle de Sarnez, ou encore Richard Ferrand. Ils sont six au gouvernement à se présenter aux législatives en juin. Le scrutin est loin d’être joué pour plusieurs d’entre eux.
Ces ministres qui jouent leur place aux législatives
Christophe Castaner, Bruno Le Maire, Marielle de Sarnez, ou encore Richard Ferrand. Ils sont six au gouvernement à se présenter aux législatives en juin. Le scrutin est loin d’être joué pour plusieurs d’entre eux.
L’Élysée a prévenu le gouvernement mercredi soir. Les ministres nommés qui se présenteront en juin aux législatives devront démissionner en cas de défaite. Comme en 2012, et comme en 2007. On se souvient du cas d’Alain Juppé, qui avait été battu de peu à Bordeaux en avait dû quitter son ministère de l'Écologie. « C’est la tradition républicaine […] Je crois que ça a toujours été comme ça », a confirmé ce matin sur France Inter le Premier ministre Édouard Philippe.
Quatre sont investis par la République En Marche. Un cinquième, Bruno Le Maire, va devoir faire face à la colère de son parti. Et la radicale Annick Girardin va devoir valider son nouveau poste par un nouveau scrutin à Saint-Pierre-et-Miquelon. Tour d’horizon en chiffres.
Richard Ferrand, dans le Finistère
Le secrétaire général de La République en marche Richard Ferrand, le 11 mai 2017 à Paris
POOL/AFP
Investi par La République En Marche (LREM), Richard Ferrand est candidat à sa succession dans la sixième circonscription du Finistère. Ce fidèle d’Emmanuel Macron, devenu ministre de la Cohésion des territoires, est plutôt bien placé pour l’emporter en juin prochain. Emmanuel Macron était arrivé largement en tête dans la sixième circonscription du Finistère avec un score supérieur à sa moyenne nationale.
Christophe Castaner, dans les Alpes-de-Haute-Provence
Le député Christophe Castaner, le 2 mai 2017 à Paris
AFP/Archives
Comme Richard Ferrand, Christophe Castaner fait partie de cette vague de députés élus en 2012. Il se représente avec la bannière LREM dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, où il avait réalisé à l’époque 35,8% des voix au premier tour.
Marielle de Sarnez, à Paris
La vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez à Paris, le 13 mai 2017
AFP
Cette proche de François Bayrou, conseillère de Paris dans le sixième arrondissement, a été investie par LREM dans la 11e circonscription de la capitale (à cheval sur les 6e et 14e arrondissements). On ne connaît pas encore le nom de son adversaire Les Républicains qui sera face à elle en juin. Le maire du sixième arrondissement Jean-Pierre Lecoq, qui y était normalement investi, a finalement choisi d’affronter en dissidence Nathalie Kosciusko-Morizet dans la deuxième circonscription, celle où était élu François Fillon. Marielle de Sarnez trouvera également sur sa route le député sortant Pascal Cherki (PS).
Mounir Mahjoubi, à Paris
Mounir Mahjoubi, directeur de la campagne numérique du président élu Emmanuel Macron, à Paris, le 13 mars 2017
AFP/Archives
Le benjamin du gouvernement Philippe, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique est le quatrième candidat investi par La République En Marche aux législatives à être entré au gouvernement. Investi dans la seizième circonscription de Paris (correspondant à une partie du 19e arrondissement), il affrontera notamment le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis et Sarah Legrain, l’une des secrétaires du Parti de gauche qui portera les couleurs de la France insoumise.
Bruno Le Maire, dans l’Eure
Bruno Le Maire, nouveau ministre de l'Economie, le 17 mai 2017 à Paris
AFP
C’est l’un des portefeuilles régaliens, et le symbole d’une prise à droite. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, l’un des deux LR du nouveau gouvernement, est candidat à un troisième mandat dans la première circonscription de l’Eure. Après son entrée, le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer a déclaré qu’il ne pouvait plus se réclamer des Républicains. Selon le Figaro, le parti devrait investir un nouveau candidat face à lui.
Annick Girardin, à Saint-Pierre-et-Miquelon
Annick Girardin, le 16 mars 2016
AFP/Archives
La ministre PRG des Outre-mer est candidate pour la troisième fois dans l’archipel d’Amérique du nord. Elle avait été élue dès le premier tour en 2012 avec plus de 65% des voix.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.
Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.
La sénatrice LR, présidente de la commission des affaires économiques, a fait part de sa déception ce 14 mai, au lendemain du long entretien du président de la République. « Le président de la République s’en est tenu à l’annonce d’un référendum qui reste encore assez nébuleux », regrette-t-elle.
Après une fusillade liée au narcotrafic qui a fait trois morts à Fort de France ce week-end, le ministre de l’Intérieur a été interpellé sur la situation sécuritaire aux Antilles, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Bruno Retailleau a notamment annoncé « une surveillance maritime », avec le déploiement de trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes.