Dévoilé jeudi soir par Washington et Ankara, le cessez-le-feu devrait permettre d’apporter un peu de répit dans le conflit qui a débuté il y a une semaine dans le nord de la Syrie, et qui marquait une offensive turque contre les forces kurdes. Une bonne nouvelle pour Adrien Quatennens, député du nord et coordinateur de la FI, même s’il faut « rester vigilant » : « Il faut se méfier car on ne sait pas exactement quelle est la pérennité de ce cessez-le-feu. Mais évidemment, il était urgent que ces combats puissent cesser » déclare-t-il, dénonçant un « véritable massacre ».
Le député de la France insoumise voit aussi dans ce cessez-le-feu annoncé par la Turquie, un « aveu de faiblesse » de l’armée turque. « Les Kurdes ont bien résisté sur place malgré l'offensive. […] Contrairement à ce qui a pu être pensé, la capacité sur place du peuple kurde à se mobiliser face à cette offensive est véritable. Peut-être que l'armée turque n'avait pas envisagé avoir une telle résistance sur le terrain » analyse-t-il.
Mais pour Adrien Quatennens, la gestion de ce conflit est aussi révélatrice de difficultés diplomatiques. « Dans cette affaire vous avez des puissances alliées au sein de l'OTAN qui se sont retrouvées dans une position absolument incroyable. Il y avait des forces spéciales françaises sur place qui se sont retrouvées ciblées par l'armée d'Erdogan, alors que la Turquie est également membre de l'OTAN. »
« La France s’est rendue inaudible » déplore le député. « Elle doit jouer un rôle dans la construction de la paix ». Pour Adrien Quatennens, cela passe par une décision prioritaire : « la France doit sortir de l’OTAN. Elle doit retrouver son indépendance ».