Le député LR Eric Ciotti a demandé mercredi "qu'il n'y ait plus aucun aménagement de peine pour des condamnations qui sanctionnent un outrage à un dépositaire de l'autorité publique", après l'agression filmée de deux policiers le soir du Nouvel An à Champigny-sur-Marne.
"Cette histoire est insupportable. Les images que l'on a vues, qui ont été diffusées sont d'une violence inouïe. On est face à une forme de barbarie contemporaine", a-t-il réagi sur BFMTV.
Interrogé sur la réponse à apporter, il estime que "les peines doivent être exécutées" se disant "naturellement favorable" au retour des peines planchers: "Je demande qu'il n y ait plus aucun aménagement de peine pour des condamnations qui sanctionnent un outrage à un dépositaire de l'autorité publique".
"Je veux aujourd'hui que l'on soit sur le long terme. Que le soutien aux policiers soit une priorité nationale. J'ai envie de dire ce matin +touche pas à mon flic+. Il faudrait qu'il y ait une réaction de notre pays, de l'Etat et de la société", a-t-il dit.
"L'Etat a le devoir de protéger les policiers car ils incarnent l'autorité républicaine mais il faut qu'on dise aujourd'hui que toucher à un policier ou à un gendarme, toucher à un pompier, à ceux qui portent l'uniforme et qui sont détenteurs de l'autorité de la République, est une ligne infranchissable. On n'a pas dit ça, on a banalisé les violences", a-t-il dénoncé.
Le député des Alpes-Maritimes a également déploré la baisse des effectifs de policiers à l’œuvre depuis plusieurs décennies - "depuis 50 ans et j'englobe tous les gouvernements y compris ceux que j'ai soutenus, qui portent une responsabilité dans l'affaiblissement de l’État régalien".
Des propos partagés par Damien Abad, troisième vice-président de LR, selon qui "avec le non-rétablissement de la peine plancher, on généralise ce sentiment d'impunité (...) Fermer la porte sur ce sujet est une erreur de la part du gouvernement".
La police de sécurité du quotidien prônée par l'actuel gouvernement, est "une police de pacotille", a accusé M. Abad sur RTL.
"Ce n'est pas la police de sécurité du quotidien qui aurait empêché les évènements du 31 décembre. Donc il nous faut une police qui soit suffisamment en capacité de pouvoir agir dans ces quartiers sensibles", a-t-il dit.