Edouard Philippe a fustigé lundi la "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables" après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes ...
Chanteloup: Philippe fustige des « irresponsables », la droite l’accuse de miniminer des « actes criminels »
Edouard Philippe a fustigé lundi la "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables" après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes ...
Par Céline AGNIEL
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Edouard Philippe a fustigé lundi la "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables" après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), et essuie depuis les critiques de la droite et des policiers l'accusant de minorer des actes "criminels".
Les ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, de la Justice, Nicole Belloubet et de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, ont annoncé lundi qu'ils se rendraient sur les lieux mardi matin pour rencontrer policiers et pompiers, en première ligne lors des violences et l'incendie d'une école de cirque.
"Nous déplorons évidemment ces actes imbéciles et violents (...) Je crois qu'en vérité il s'agit d'une petite bande d'imbéciles et d'irresponsables qui pensent que tout casser est une façon de faire avancer les choses", a dénoncé le Premier ministre en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis.
"Nous sommes parfaitement conscients de ce que lorsque nous bousculons les trafics de stupéfiants, cela crée des tensions (...). Mais nous sommes déterminés à faire en sorte que ce trafic puisse cesser et à faire en sorte que l'ordre puisse être respecté et rétabli", a ajouté M. Philippe.
Le chapiteau incendié à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), le 3 novembre 2019
AFP
L'émotion était toujours vive lundi à Chanteloup-les-Vignes, ville située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Paris, où les forces de l'ordre, prises à partie par "une trentaine de jeunes", ont essuyé des jets de projectiles ou des tirs de mortiers d'artifice samedi jusqu'à 23H00.
Un incendie a dévasté l'école de cirque, bâtiment culturel emblématique de la ville.
Deux individus, dont un mineur, étaient toujours en garde à vue lundi et devaient être présentés "dans la soirée" à un juge d’instruction. Le parquet va requérir leur placement en détention provisoire.
Devant les décombres du site, le président LR du conseil départemental des Yvelines Pierre Bédier a promis lundi que le chapiteau, inauguré en 2018, serait "reconstruit dans moins d'un an et entièrement financé par le département".
Le département prévoit la reconstruction à l'identique du bâtiment de 800.000 euros, qui, selon la maire (divers droite) de la ville Catherine Arenou, contenait pour un montant équivalent d'équipements, structures et costumes.
- "Déni" -
L'opposition de droite et d'extrême droite a immédiatement accusé Edouard Philippe de "déni" et "banalisation" face à des "actes criminels", a résumé le député LR Eric Ciotti.
"Les incendiaires de Chanteloup-les-Vignes ne sont pas des imbéciles et des irresponsables comme le dit Edouard Philippe. Ce sont des criminels qui veulent affaiblir la République", a affirmé le chef de file des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, dans un tweet.
Le nouveau numéro 2 de LR, Guillaume Peltier, a plaidé pour que "les mineurs délinquants récidivistes, au-delà de la sanction judiciaire qu'ils méritent, puissent aller dans des services militaires obligatoires".
A l'extrême droite, le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a estimé que "la solution ne réside pas dans plus de politique de la ville et plus de milliards d'euros, mais dans la sortie de l'angélisme et dans le rétablissement de l'ordre républicain, en regardant les causes en face: l'immigration massive, le communautarisme, le rejet de la France et de ses valeurs, la +culture racaille+, et les trafics en tous genres qui alimentent ces quartiers".
"C'est plus que des voyous. On est dans l'ordre du crime. Il faut mettre le holà et appeler les choses par leurs nom", a affirmé le maire de Béziers où un collège a été incendié lors de violences urbaines jeudi, exigeant que les auteurs de ces violences soient sévèrement condamnés.
A gauche, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, a estimé que les causes sont "multiples" tout en soulignant que "ça se produit dans des endroits où le taux de chômage, la précarité sont importants".
"On a besoin d'organiser le retour de l'Etat dans nos quartiers populaires (...) On a besoin de policiers formés, en nombre, soutenus par leur hiérarchie", pour "démanteler les trafics qui pourrissent la vie des habitants des quartiers populaires", a affirmé Ian Brossat, porte-parole du PCF.
Chanteloup-les-Vignes, au cœur d'une importante rénovation urbaine ces dernières années, est "la proie d'agressions diverses et variées depuis plusieurs jours", avait expliqué dimanche Mme Arenou, évoquant les coupures quotidiennes d'éclairage public, provoquées par certains jeunes du quartier sensible de la Noé près duquel est implanté le chapiteau.
L'élue a rejeté l'idée d'un constat d'échec de la politique de la Ville dans sa commune: "Nos territoires sont les lieux du sas républicain" mais "ceux qui s'en sortent ne font pas de bruit", a-t-elle souligné.
Sans budget pour le début de l’année 2026, le ministre du logement, Vincent Jeanbrun a décidé de suspendre MaPrimeRénov. Un choix qui illustre les incertitudes autour de la pérennité du dispositif.
Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?
En 2026, après les municipales, se tiendra en septembre l’autre scrutin de l’année, les sénatoriales. Comme tous les trois ans, la chambre haute du Parlement est renouvelée de moitié. Quels départements sont concernés ? Quel mode de scrutin ? Le calendrier ? Explications.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.