Chants homophobes dans les stades : Roxana Maracineanu préconise des « sanctions pour mettre les supporters devant leurs devoirs »
Mardi, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu est revenu sur le problème des chants homophobes dans les stades de football. Selon elle, il n’y a qu’avec « une sanction » « qu’on pourra mettre les supporters devant leurs devoirs ».

Chants homophobes dans les stades : Roxana Maracineanu préconise des « sanctions pour mettre les supporters devant leurs devoirs »

Mardi, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu est revenu sur le problème des chants homophobes dans les stades de football. Selon elle, il n’y a qu’avec « une sanction » « qu’on pourra mettre les supporters devant leurs devoirs ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce week-end, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu avait déploré la tonalité des chants des supporters parisiens qu'elle avait entendus au Parc des Princes lors du match PSG-OM du 17 mars. « Ce n'est pas parce qu'elles sont anciennes que ces pratiques doivent perdurer. Les insultes, homophobes notamment, sont interdites par la loi et elles seraient tolérables dans les stades ? » avait-elle tweeté.

Devant le Sénat lundi, en marge de la signature d'une convention avec la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), la présidente de la Ligue de Football professionnelle, Nathalie Boy de la Tour avait nuancé l’impact de ces chants et insultes. « Pour beaucoup de supporters, ça fait partie du folklore » (…) « Ils n'ont pas forcément l'impression de blesser, ce n'est pas pour ça que ce n'est pas grave ». La présidente de la LFP avait par la suite estimé que la solution passera par un « travail d'éducation et de sensibilisation (...) pour pouvoir montrer que derrière les mots qu'on peut utiliser de façon un peu légère, on peut blesser, faire souffrir quelqu'un ».

Le lendemain peu avant les questions d’actualité du Sénat, la ministre des Sports a réagi à la qualification de « folklore » utilisée par Nathalie Boy de la Tour. « Si le mot folklore veut dire l’Histoire, le passé, je suis tout à fait d’accord avec elle. Parce qu’aujourd’hui, dans notre société, il y a : le mariage pour tous, la reconnaissance des personnes homosexuelles… Et il n’y a aucune raison que dans les stades, sous couvert de supporterisme, on puisse dire des choses qu’on n’a pas le droit de dire dans le reste de la société ».  

En ce qui concerne le volet prévention mis en avant par Nathalie Boy de la Tour, la ministre des Sports indique « être tout à fait en phase sur « l’éducation et la prévention qu’il faut avoir à l’égard des supporters ». Toutefois, pour l’ancienne championne de natation, on ne peut faire fi « de la responsabilisation des clubs, comme cela est fait pour les propos racistes, antisémites, et sur toutes les dérives qu’on peut observer dans le football ». « La partie sanction est importante parce qu’il n’y a que comme ça qu’on va pouvoir mettre les supporters et les associations de supporters devant leurs devoirs » a-t-elle souligné.

Partager cet article

Dans la même thématique

Chants homophobes dans les stades : Roxana Maracineanu préconise des « sanctions pour mettre les supporters devant leurs devoirs »
3min

Politique

Incendies et obligation de débroussaillement : la ministre promet des règles « accessibles qui tiennent compte des réalités techniques et locales »

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a été interpellée ce mercredi au Sénat, par le sénateur LR Jean Bacci, sur les obligations légales de débroussaillement. Dans un contexte de feux de forêt, l’élu estime que les textes de loi ne sont pas suffisamment respectés, pointant des arrêtés préfectoraux souvent trop complexes.

Le

Chants homophobes dans les stades : Roxana Maracineanu préconise des « sanctions pour mettre les supporters devant leurs devoirs »
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le