Chassaigne: l’affaire Benalla a « ouvert une plaie qui ne se refermera pas »
Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, a affirmé mardi à l'Assemblée que l'affaire Benalla a "ouvert une...

Chassaigne: l’affaire Benalla a « ouvert une plaie qui ne se refermera pas »

Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, a affirmé mardi à l'Assemblée que l'affaire Benalla a "ouvert une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, a affirmé mardi à l'Assemblée que l'affaire Benalla a "ouvert une plaie qui ne se refermera pas", appelant la majorité à "ouvrir les yeux" et "censurer le gouvernement".

Deuxième orateur, défenseur de la motion de censure PCF-LFI-PS, M. Chassaigne a souligné que les forces de gauche, "ensemble", ont "estimé que l'exécutif a menti pour se protéger", et ont "cherché la vérité, mais vous avez refusé de vous expliquer" sur ce qu'il a appelé "l'affaire Macron-Benalla".

"Ensemble, mais chacun restant soi au cœur du commun combat" et avec "ses particularités, à l'image de la rose et du réséda d'Aragon", a-t-il glissé, concernant ses collègues de gauche.

A l'adresse des députés LREM, accusés d'avoir fait de la commission d'enquête de l'Assemblée une "mascarade", l'élu du Puy-de-Dôme a lancé que "ce qu'il y a de terrible dans votre refus de faire émerger la vérité, c'est qu'il fait de vous de simples +digéreurs+, intestins silencieux de la bouche élyséenne".

"Vous croyez marcher vers votre salut, mais vous courez vers votre servitude" et "vous avez ouvert une plaie qui ne se refermera pas", a-t-il poursuivi.

"La crise que nous vivons engage la responsabilité du gouvernement, mais aussi celle du président la République", qui a "déclaré devant ses troupes qu'il était le +seul responsable+ dans l’affaire dite +Benalla+", a aussi rappelé M. Chassaigne.

"Si les diverses enquêtes ouvertes devaient montrer" un "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat", "il appartiendrait à la représentation nationale de s'interroger quant à l'opportunité d'enclencher cette procédure de destitution" prévue par la Constitution, a-t-il averti.

Et, selon lui, "ces circonstances exceptionnelles mettent en exergue" combien le projet de réforme constitutionnelle, porteur d'un "pouvoir présidentiel renforcé" et dont l'examen a été reporté, n'est "pas à la hauteur de la crise de régime qui traverse la Ve République".

"Si vous imposez que la réforme poursuive son parcours législatif, ayez au moins le courage de porter le débat devant les Françaises et les Français", via "un référendum", a encore plaidé le leader des députés communistes.

Il a visé aussi via la motion de censure la "responsabilité du gouvernement dans la politique menée depuis le début de la législature, une politique sociale d'une violence inouïe à l'encontre des salariés, des personnes privées d'emplois, des retraités, des jeunes".

Dans la même thématique

Chassaigne: l’affaire Benalla a « ouvert une plaie qui ne se refermera pas »
3min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : il y a une « volonté de LFI et du reste de la gauche de transformer cette commission d’enquête en inquisition », tacle Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».

Le

Chassaigne: l’affaire Benalla a « ouvert une plaie qui ne se refermera pas »
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Chassaigne: l’affaire Benalla a « ouvert une plaie qui ne se refermera pas »
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le