Chassaigne (PCF) contre la réduction du nombre de parlementaires
André Chassaigne, président du groupe communiste à l'Assemblée, s'est prononcé mardi contre la réduction du nombre de...

Chassaigne (PCF) contre la réduction du nombre de parlementaires

André Chassaigne, président du groupe communiste à l'Assemblée, s'est prononcé mardi contre la réduction du nombre de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

André Chassaigne, président du groupe communiste à l'Assemblée, s'est prononcé mardi contre la réduction du nombre de parlementaires préconisée par Emmanuel Macron, "une mesure démagogique et populiste" qui va "éloigner l'élu de la population".

"C'est une proposition que je qualifierais de populiste", a jugé M. Chassaigne sur RMC.

"C'est vrai que ça peut flatter l'opinion publique" mais "on a besoin de députés qui fassent à la fois leur travail à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire qu'ils fabriquent la loi", mais aussi "qu'ils soient sur le terrain, qu'ils rencontrent les populations", a poursuivi le député du Puy-de-Dôme.

"Actuellement un député représente environ 130.000 habitants". "En dehors de mon travail législatif, je vais au plus près des citoyens. Il s'agit, en limitant le nombre (de parlementaires) d'éloigner l'élu de la population. De faire en sorte que l'élu soit encore plus détaché des réalités du terrain", a expliqué M. Chassaigne.

"Je voterai contre. Je trouve que c'est une mesure démagogique et populiste", a insisté M. Chassaigne qui est en revanche favorable à l'instauration d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée également souhaitée par le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a confirmé lundi sa volonté de réduire "d'un tiers" le nombre de parlementaires (actuellement 577 députés et 348 sénateurs).

La proposition divise, en revanche, Les Républicains. "Je suis pour, à la condition que cela puisse donner un certain nombre de moyens aux parlementaires", a déclaré sur France Inter le sénateur (LR) Bruno Retailleau, proche de François Fillon qui proposait également de réduire le nombre de parlementaires pendant la campagne présidentielle.

Le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle est plus réservé. "Je pense surtout qu'il faut supprimer le Conseil économique, social et environnemental, qui ne sert à rien, si on veut vraiment faire des économies. Attention à la diminution du nombre de députés", a-t-il déclaré sur France 2.

"On a aujourd'hui des députés qui sont présents sur le terrain, en particulier dans les territoires ruraux". "Demain, si on diminue le nombre de députés avec une dose de proportionnelle, on aura des circonscriptions tellement immenses que les députés auront beaucoup de difficultés à être présents sur le terrain. Or, les Français réclament aussi de la proximité avec leurs élus. Donc attention aux fausses bonnes idées".

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Chassaigne (PCF) contre la réduction du nombre de parlementaires
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le