Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Chez Les Républicains, « soyons honnêtes, tout est à reconstruire » pour François Baroin
Par Public Sénat
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« Le départ de Laurent Wauquiez au lendemain de l'échec des européennes a créé une nouvelle donne » analyse François Baroin, maire de Troyes LR et président de l’association des maires de France. Resté à l’écart du parti pendant près de deux ans, il a décidé de s’en rapprocher dernièrement, convaincu par un nouveau souffle et résolu à dépasser le constat « douloureux et cruel » des dernières élections.
L’élection de Christian Jacob à la tête du parti des Républicains est également la preuve de ce nouveau rassemblement de la droite pour François Baroin. Suffisamment pour s’opposer au potentiel duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2022 ? « Aujourd’hui non, soyons honnêtes et soyons lucides. Tout est à reconstruire. Le fond, le rassemblement de la famille, le travail sur un éventuel projet d'alternance » estime-t-il.
« On a deux ans. Est-ce que c'est assez long ? Je n'en sais rien, en tout cas il faut y travailler » analyse le président de l’association des maires de France. « Accepter la dualité sans rien faire, les bras ballants dans un silence aimable et courtois, au fond c'est accepter le principe de l'alternance. C'est notre devoir de faire réfléchir les gens, d'ailleurs, il y a peut-être d'autres solutions. »
S’il est trop tôt pour envisager une reconquête des Républicains lors de l’élection présidentielle, François Baroin met en valeur le bilan des élus locaux, à quelques mois des municipales. « Il faut une mise en valeur du travail de nos jeunes élus entre 30 et 40 ans, qui ont fait du bon travail, avec assez peu d'augmentation de la fiscalité locale ».
Un constat que ne partage pas le parti présidentiel selon lui : « Là où vous aurez des LREM pas présents [sur les listes aux municipales], ça veut dire qu'ils ne sont pas en situation et que les LR sont trop forts. Là où ils veulent s'associer, c'est parce qu'ils ont besoin d'avoir des places. »