« On est dans une période post-confinement. On a rouvert les commerces (…) Donc, il est logique que l’on fasse évoluer les règles (…) que progressivement les entreprises prennent une part, qu’il y ait un reste à charge » a expliqué la ministre du Travail, interrogée par Public Sénat à la sortie des questions d’actualité au gouvernement.
Pour mémoire, depuis le début du confinement, les salariés du privé mis en chômage partiel, bénéficient d’une garantie de 84% de leur salaire net, 100% du SMIC, prise en charge en totalité par l’État.
12,4 millions de salariés ont bénéficié de ce dispositif depuis le début de la crise. « Ce que l’on constate, c’est qu’il y a un peu moins de demandes. Nous sommes à 11 millions et quelques. Ça signifie que le retour au travail existe et dans les semaines qui viennent ça va augmenter progressivement. La priorité c’est que tous ceux qui étaient au chômage partiel retrouvent leur contrat de travail » a appuyé Muriel Pénicaud.
Toutefois, la ministre a précisé que « pour les secteurs qui « ne peuvent pas repartir comme les bars et les restaurants », « le taux de prise en charge restera à 100% ». Par contre, « là où il y a une capacité productive, c’est normal qu’il y ait une contribution des entreprises pour accompagner la reprise. Je crois que c’est logique et que tout le monde le comprend » a-t-elle précisé.
Enfin Muriel Pénicaud a réaffirmé qu’elle était favorable à la proposition de loi visant à autoriser les salariés à offrir des congés aux soignants, déposée par le député LR, Maxime Minot. « Il faut encourager toutes les solidarités » a-t-elle conclu.