Chômage: un député LREM pour une dégressivité des allocations des hauts cadres
Le député LREM Aurélien Taché assure mercredi qu'"il n'y aura aucun tour de vis généralisé" sur les droits des demandeurs d...

Chômage: un député LREM pour une dégressivité des allocations des hauts cadres

Le député LREM Aurélien Taché assure mercredi qu'"il n'y aura aucun tour de vis généralisé" sur les droits des demandeurs d...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LREM Aurélien Taché assure mercredi qu'"il n'y aura aucun tour de vis généralisé" sur les droits des demandeurs d'emploi, et propose la possibilité d'une "dégressivité" des allocations chômage pour les cadres aux hauts revenus.

"On sait que pour les cadres ayant des hauts revenus il n’y a quasiment pas de chômage. La France est le pays où le plafond de l’indemnisation est le plus élevé, à plus de 6.200 euros", remarque-t-il dans un entretien au Parisien.

"Pour ces cadres au chômage qui touchent entre 5.000 et 6.000 euros par mois, il faut ouvrir le débat", estime-t-il: "pourquoi ne pas instaurer une dégressivité à partir de six mois ou forfaitiser le revenu ? La justice sociale ce n’est pas de couvrir pendant deux ans des gens qui ont de très hauts revenus et pourraient retrouver un emploi", argumente le député du Val-d'Oise, qui a été co-rapporteur du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Plus généralement, concernant le cumul emploi-chômage, il estime que "si l’on responsabilise les entreprises avec la mise en place d’un bonus-malus sur les cotisations chômage, il est normal de revoir les règles qui encadrent l’activité réduite des salariés". Il souligne qu'"aujourd’hui on peut cumuler une allocation-chômage et un salaire de manière illimitée dans le temps, grâce aux droits rechargeables", alors que "jusqu’en 2014, le cumul était limité à quinze mois et ça fonctionnait bien".

Mais, assure-t-il, "en aucun cas il n’y aura de tour de vis généralisé sur les droits des demandeurs d’emploi". "Il n’est pas question de toucher au cœur de l’assurance chômage"; il s'agit de mettre autour de la table les partenaires sociaux pour regarder comment lutter contre la précarité, mieux protéger les chômeurs de longue durée et rendre les règles plus lisibles", dit-il.

Les partenaires sociaux vont, à la demande du gouvernement, renégocier les règles de l'assurance chômage pour la troisième fois depuis début 2017. Une concertation doit débuter fin août avec l'exécutif pour élaborer le document de cadrage de la négociation, qui doit s'étaler entre l'automne et février au plus tard.

Partager cet article

Dans la même thématique

Chômage: un député LREM pour une dégressivité des allocations des hauts cadres
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Chômage: un député LREM pour une dégressivité des allocations des hauts cadres
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Chômage: un député LREM pour une dégressivité des allocations des hauts cadres
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le