Si le torchon brûle entre le Sénat et l’exécutif, Christian Jacob est lui aussi très remonté contre la majorité de l’Assemblée nationale et le gouvernement : « Pour moi il y a une dérive institutionnelle » dénonce-t-il ce matin.
Le député revient sur l’absence très remarquée d’Edouard Philippe aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat la semaine dernière après la saisine de la justice dans l’affaire Benalla : « Il y a une dérive. On l’a vu avec l’attitude du Premier ministre au Sénat. Il refuse de venir répondre aux questions d’actualité au Sénat car il considère que le Sénat a fait une mauvaise manière au Président de la République (…) Il ne vient pas comme le copain du Président de la République mais comme chef du gouvernement, responsable devant le Parlement. Il doit venir s’expliquer devant le Parlement car c’est le fonctionnement de nos institutions. »
Christian Jacob estime que Richard Ferrand ne défend pas assez le Parlement et dénonce un mépris du Parlement : « Non seulement il ne le défend pas assez mais on assiste de la part du président de l’Assemblée, du Premier ministre et de la majorité à une vraie dérive institutionnelle. Refuser la commission d’enquête dans l’affaire Benalla, refuser une commission d’enquête après le limogeage du préfet Delpuech, refuser des propositions concrètes dans le cadre du Grand débat, c’est une vraie dérive institutionnelle (…) C’est un mépris total du Parlement car on considère que le Parlement empêche de légiférer tranquillement. »
Il revient également sur la commission d’enquête de l’Assemblée nationale dans l’affaire Benalla : « L’Assemblée nationale a été humiliée au moment de l’affaire Benalla avec une commission d’enquête qui a été humiliée par l’Elysée. L’Elysée a sommé la commission des lois ne rien faire. Je l’ai vécu comme une humiliation. »
Affaire Benalla : Christian Jacob s'est senti humilié après la commission d'enquête à l'Assemblée nationale