Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Ciotti (LR) accuse Macron de vouloir “détruire” Les Républicains
Par Public Sénat
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Le secrétaire général adjoint Les Républicains Eric Ciotti a accusé mardi le président élu Emmanuel Macron de vouloir "détruire" son parti mais aussi le PS en essayant de faire "des petits débauchages", affirmant que côté socialiste "ça a marché".
"Emmanuel Macron a gagné sur une forme d’ambiguïté, sur son projet, sur ceux avec qui il va gouverner (...). Il essaye de faire des petits débauchages", a affirmé M. Ciotti sur BFMTV/RMC. Il "veut détruire Les Républicains, il veut détruire le PS. Le PS, ça a marché, ça c'est fait. Mais nous, il ne nous détruira pas. Parce qu'on a une colonne vertébrale, des convictions des valeurs", a-t-il ajouté.
"On est là, il n'y a pas eu d'implosion", a insisté le député et président du conseil général des Alpes-Maritimes.
Il s'est déclaré notamment "rassuré" par le fait que Christian Estrosi ait démenti toute volonté d'entrer dans le futur nouveau gouvernement en annonçant lundi sa démission de la présidence de la région Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur).
M. Ciotti, qui a affirmé avoir voté blanc au second tour notamment pour ne pas donner un "blanc seing" à Emmanuel Macron et parce qu'il n'y avait "pas de danger Front national" selon lui, a aussi dit ne pas faire "confiance" au président élu sur "sa capacité à rompre avec François Hollande".
"Hier, la caresse sur la nuque quand il le raccompagne à sa voiture était assez révélatrice", a-t-il déclaré, au sujet des cérémonies du 8 mai auxquelles ont assisté le chef de l'Etat sortant et le président élu.
Pour M. Ciotti, qui sera candidat aux législatives et quittera s'il est élu la présidence du département pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats, "le PS est En marche!" et M. Macron "va de plus en plus être le représentant de la gauche".