Pour la maire de Paris, il est capital de « rétablir le lien » entre agriculteurs et citadins. Pour elle, c’est le rôle du Salon de l’Agriculture, organisé chaque année depuis 1964.
L’édile reconnaît « s’inspirer » du Salon de l’Agriculture pour développer ses idées à Paris. Pour elle, « l’agriculture urbaine », le fait de transposer l’agriculture en ville, « n’est pas un truc de bobo ». Elle rappelle qu’il y a « une vingtaine d’agriculteurs » aujourd’hui installés dans la capitale.
Anne Hidalgo plaide pour « des stratégies d’alliance », afin « d’aller vers le bio, le raisonné et les circuits courts ». Elle plaide aussi pour « faire évoluer les marchés publics », notamment dans la restauration collective.
« Les normes européennes ne rendent pas service à la qualité de ce qu’il y a dans nos assiettes »
La maire de Paris déplore que « les normes européennes ne rendent pas service à la qualité de ce qu’il y a dans nos assiettes, ni à la transition écologique », puisque les nombreuses règles « poussent au plus le prix bas, au détriment de la qualité ».
L’objectif de l’édile est de créer « une ceinture maraîchère autour de Paris », afin de raccourcir les circuits et d’accélérer la transition écologique. Elle réaffirme sa volonté de « travailler avec les agriculteurs, pas en opposition avec eux ». L’objectif : que chacun puisse vivre décemment.
Pour Anne Hidalgo, « c’est à l’échelle européenne qu’il faut poser les bases d’une autre agriculture ». Elle rappelle que « l’Europe n’est pas qu’un grand marché » et doit s’investir sur les questions de santé publique. Les élections européennes seront l’occasion d’aborder ce débat.