La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Circulaire pour les municipales : Fesneau veut couper court à la thèse de la «manœuvre»
Par Public Sénat
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« Quel est l’intérêt de cette manipulation ? » Marc Fesneau, sur le plateau d’Audition publique, le grand rendez-vous hebdomadaire des deux chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro, peine à comprendre le procès instruit par les différentes oppositions à une circulaire envoyée par le ministère de l’Intérieur dans les préfectures. Instruction est donnée de préciser les nuances politiques des candidats uniquement dans les communes de plus de 9 000 habitants (voir notre article).
Certains, comme le vice-président de l’Association des maires de France, le socialiste André Laignel, y voient une « médiocre manœuvre politique » pour tenter de masquer le score qui s’annonce mauvais, selon lui, pour la toute jeune République en marche. « J’ai plutôt croisé des élus locaux qui n’aimaient pas qu’on les étiquette », rétorque Marc Fesneau, prenant l’exemple de sa commune. « J’étais maire d’une commune de 700 habitants. Tout le monde savait que j’étais au MoDem et je n’aimais pas qu’on dise que la commune de Marchenoir est gagnée par le MoDem parce que dans les 14 autres colistiers que j’avais, ils n’étaient pas au MoDem. »
Le ministre ajoute que les villes non concernées par le nuançage électoral ne sont même pas de gros enjeux pour la lecture des élections municipales de mars 2020 à l’échelle nationale. « Sur quoi vous allez baser la réussite électorale des uns ou des autres aux élections ? Sur les villes de plus de 10.000 habitants. Il faut dire les choses comme elles sont. Quelle est la préfecture ou pas qui bascule de tel camp à tel autre. » Et de conclure : « C’est faire un mauvais grief que cette affaire-là ! »