Claude Malhuret quitte Les Républicains
Le sénateur, président du groupe Les Indépendants - République et Territoires, et membre fondateur d'Agir, le nouveau parti de droite qui se veut une alternative à LR, annonce qu'il quitte Les Républicains.

Claude Malhuret quitte Les Républicains

Le sénateur, président du groupe Les Indépendants - République et Territoires, et membre fondateur d'Agir, le nouveau parti de droite qui se veut une alternative à LR, annonce qu'il quitte Les Républicains.
Public Sénat

Par AFP

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est au tour du sénateur Claude Malhuret de claquer la porte des Républicains. Contrairement à d'autres membres fondateurs d'Agir comme le député Franck Riester, le sénateur de l’Allier, qui a créé le groupe des Indépendants au Sénat, fort de onze membres, n'a pas été exclu de LR.

Le parlementaire, qui a été pendant plus de 28 ans maire de Vichy, abandonne aussi ses fonctions de président départemental de la fédération LR de l'Allier.

« Il serait malhonnête de ma part de conserver la présidence de cette fédération au seul motif que j'ai été élu à ce poste », écrit Claude Malhuret dans un courrier aux adhérents de son département.

Selon lui, « il existe à nouveau au sein du centre et de la droite républicaine deux positions qui se sont éloignées l'une de l'autre. Une ligne libérale, sociale et européenne d'un côté à laquelle j'appartiens, une ligne plus conservatrice, sécuritaire et identitaire de l'autre, qui va sans nul doute l'emporter lors des élections internes des 10 et 17 décembre ».

Volonté d' « être libre de critiquer, mais aussi d'approuver » le gouvernement

« Chacune de ces lignes a toute sa légitimité sur l'échiquier politique », poursuit-il. « Mais le problème de leur coexistence au sein d'un même parti (..) est désormais posé ».

Claude Malhuret ajoute que c'est parce qu'il veut « être libre de critiquer, mais aussi d'approuver (le gouvernement) lorsque je le juge nécessaire, que j'ai quitté le groupe des Républicains du Sénat pour créer le groupe des Indépendants, dont le nom explique à lui seul la ligne de conduite ». « Ce groupe reste dans la majorité sénatoriale conduite par le président Gérard Larcher, mais il est désormais distinct du groupe LR », souligne-t-il.

Claude Malhuret avait soutenu Alain Juppé pour la primaire de la droite et du centre en 2016. Il s'était ensuite désolidarisé de la candidature de François Fillon à la présidentielle au lendemain de la manifestation du Trocadéro.

Docteur en médecine et avocat, Claude Malhuret, 67 ans, a été président pendant 8 ans de l'association Médecins sans frontières. De 1986 à 1988, il fut secrétaire d'État chargé des Droits de l'Homme. Député européen, puis député, il est sénateur depuis 2014.

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le