« Clause Molière »: « sur les traces du Front national » pour Martinez

« Clause Molière »: « sur les traces du Front national » pour Martinez

Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a déclaré mardi que la "clause Molière", qui vise à imposer le français sur les chantiers...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a déclaré mardi que la "clause Molière", qui vise à imposer le français sur les chantiers par certaines régions, était "plus que" populiste et allait sur "les traces du Front national".

"C'est la marche vers la préférence nationale", a-t-il regretté sur France Inter. "On suit les traces du Front national et c'est absolument scandaleux", a ajouté le secrétaire général de la CGT.

"C'est une clause purement électoraliste dans le cadre d'une campagne présidentielle", a-t-il ajouté.

Interrogé pour savoir si cette mesure était "populiste", il a répondu: "c'est plus que ça: On stigmatise les étrangers parce qu'ils ne parleraient pas assez bien français".

M. Martinez a plutôt appelé à travailler "à des règles communes en matière de protection sociale" et de sécurité. Il a donné l'exemple des appels d'offres pour les grands chantiers dans lesquels il faudrait "poser des clauses sociales qui permettraient de faire jouer la concurrence non pas sur le dumping social mais sur l'égalité sociale".

La clause Molière a été introduite en Ile-de-France, dans les régions Hauts-de-France, Normandie et d'Auvergne-Rhône-Alpes, est censée lutter contre la directive européenne des travailleurs détachés en imposant le français sur les chantiers dont la région est maître d’œuvre.

"C'est un chemin dangereux et il est même dommageable et même périlleux que ceux qui se prétendent de la droite républicaine suivent ces traces là", a insisté M. Martinez.

Dans la même thématique

« Clause Molière »: « sur les traces du Front national » pour Martinez
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

« Clause Molière »: « sur les traces du Front national » pour Martinez
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le