« Climat de quasi-guerre civile » : Louis Giscard d’Estaing prend ses distances avec les propos de François Fillon
Le maire UDI de Chamalières, ancien soutien d’Alain Juppé, a assuré être derrière le candidat de la droite et du centre, tout en critiquant ses propos sur la « guerre civile » qu’aurait installé le gouvernement.

« Climat de quasi-guerre civile » : Louis Giscard d’Estaing prend ses distances avec les propos de François Fillon

Le maire UDI de Chamalières, ancien soutien d’Alain Juppé, a assuré être derrière le candidat de la droite et du centre, tout en critiquant ses propos sur la « guerre civile » qu’aurait installé le gouvernement.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le maire UDI de Chamalières Louis Giscard-d’Estaing a annoncé son soutien à François Fillon pour l’élection présidentielle. « Je soutiens le candidat issu de la primaire de la droite et du centre. J’avais annoncé sur ce plateau mon soutien à Alain Juppé, c’est un autre candidat qui a été choisi par les électeurs, donc de ce point de vue il n’y a aucun changement et je reste dans la ligne très claire de l’UDI ».

Mais il se montre toutefois critique envers les propos tenus par François Fillon. Dans un communiqué publié dimanche, le candidat de la droite a accusé le gouvernement d’avoir installé un « climat de quasi guerre civile ».

« Je n’emploierai pas ces termes. Les tensions, les violences pas justifiées dans une période importante de choix démocratique doivent être stigmatisées, mais je ne serai pas sur cette ligne-là ».

Pour le maire UDI, « François Fillon doit garder une ligne de fidélité à l’engagement qui est le sien, sur la base de ce qu’il a présenté aux électeurs de la primaire tout en tenant compte des contributions que nous pouvons apporter . « Nous souhaitons à l’UDI pouvoir être entendu par François Fillon, et d’ailleurs il y a eu une rencontre entre les responsables de notre parti et le candidat la semaine dernière qui  a permis d’avancer ».

Alors que d’anciens giscardiens et juppéistes préfèrent se tourner vers Emmanuel Macron, le maire UDI s’est montré très sévère envers le leader du mouvement « En marche ! ».

« Emmanuel Macron est le produit de François Hollande, c’est celui qui se présente comme le continuateur du Président. Et celui qui a eu les mots les plus durs et les plus justes sur Emmanuel Macron, c’est François Bayrou » souligne-t-il, alors que le président du Modem a fait le choix de rejoindre l’ancien ministre de l’Economie.

Pour le fils de Valéry Giscard d’Estaing, la comparaison entre l’ancien président de la République et Emmanuel Macron ne tient pas la route. « Il essaie d’apparaître comme un personnage à la trajectoire comparable, elle n’est en rien comparable. Valéry Giscard d'Estaing avait été 11 ans ministre des Finances. Et pas de François Hollande, mais du général De Gaulle et de Georges Pompidou. Ce n’est pas la même chose. Quand Valéry Giscard d'Estaing devient président, il est à la tête d’un parti qui le suit depuis longtemps ». 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

« Climat de quasi-guerre civile » : Louis Giscard d’Estaing prend ses distances avec les propos de François Fillon
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le