Chaleur étouffante, pluies d'orages, barrages routiers et vives interpellations par une population réclamant "Liberté Égalité Sécurité": Mayotte...
Climat très orageux pour la ministre en visite à Mayotte
Chaleur étouffante, pluies d'orages, barrages routiers et vives interpellations par une population réclamant "Liberté Égalité Sécurité": Mayotte...
Par Cécile AZZARO, Ornella LAMBERTI
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Chaleur étouffante, pluies d'orages, barrages routiers et vives interpellations par une population réclamant "Liberté Égalité Sécurité": Mayotte a accueilli lundi dans un climat très orageux la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
A peine débarquée de l'avion elle s'est heurtée à un premier barrage routier sur l'île de Petite-Terre. Elle décidait alors alors d'ouvrir le dialogue en s'asseyant par terre.
A son arrivée à Grande-Terre l'attendait un petit groupe de femmes portant une banderole "Gouvernement Assassin", exprimant son exaspération face à l'insécurité et à l'immigration massive.
Puis sur la place de la République, Mme Girardin, revêtue d'une salouva (grande pièce d'étoffe) colorée offerte par une Mahoraise, a été accueillie par de vives interpellations de la foule, avant d'une fois encore s'asseoir par terre pour dialoguer.
"On n'est pas fatigué, on est déterminé", scandaient des femmes en salouva, tandis que quelques banderoles proclamaient "Au secours Macron" et "Liberté Egalité Sécurité".
- Appel au calme -
Annick Girardin à Mamoudzou sur l'île de Petite-Terre à Mayotte, le 12 mars 2018
AFP
"Je suis venue pour entendre les Mahoraises et les Mahorais", leur a-t-elle répondu, lançant "un appel au calme, pour pouvoir dialoguer".
Ses interlocuteurs espérant mieux qu'un dialogue, réclamant annonces et propositions concrètes, elle a répondu: "C'est pour venir discuter avec vous du calendrier (...) Je pense qu'il nous faut un mois pour apporter les réponses que vous attendez".
Ce n'est qu'après cet échange spontané que Mme Girardin s'est rendue à la rencontre d'élus locaux, avant d'énumérer une série de mesures sur la sécurité.
Pendant ce temps, Grande-Terre, en proie à un mouvement social qui paralyse le territoire depuis plus de trois semaines, était encore bloquée par douze barrages routiers, le plus grand nombre enregistré depuis le début de la crise.
Troncs d'arbres, feuillages, pneus, encombrants... tout est bon pour entraver la circulation, avec quelques caillassages signalés pour décourager d'éventuels automobilistes.
A Mamoudzou même, d'un tas d'ordures qui semble attendre depuis plusieurs jours devant la mairie, s'échappent des milliers de vers blancs, conduisant les passants à faire un détour. "C'est à cause de la grève, Madame", explique un passant.
Sur Petite-Terre où se trouve l'aéroport, les voyageurs étaient contraints de parcourir deux ou trois kilomètres à pied, parfois sous des trombes d'eau avant de rejoindre Grande-Terre en négociant le passage avec des bateliers, qui commencent à manquer de carburant. La barge habituelle ne fonctionne pas, sauf pour les ambulances.
Après une nuit de bombardements sur Kiev, Volodymyr Zelensky doit rencontrer Donald Trump ce dimanche 28 décembre en Floride pour finaliser un plan de paix. Un rapprochement qui pourrait infléchir la position de la Russie et accélérer la conclusion d’un cessez-le-feu.
Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…
Après un faible regain en novembre, le président de la République atteint à nouveau son plus faible niveau de confiance depuis 2017. Si la défiance touche l’ensemble de l’exécutif, Emmanuel Macron cristallise le désaveu tandis que sur la scène nationale, seul le RN est en progression.
Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.