Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a réclamé une réunion multilatérale entre le gouvernement et les partenaires sociaux, une fois que les ordonnances réformant le Code du travail auront été écrites, mercredi sur Europe 1.
Le leader syndical "réclame une réunion multilatérale avec toutes les organisations syndicales et patronales pour regarder la loi avec le gouvernement, in fine, après les concertations".
"On verra à ce moment la position à prendre en termes de mobilisation ou pas", a ajouté M. Berger.
Le projet de loi permettant de réformer par ordonnances le Code du travail est présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Parallèlement, des discussions lancées le 9 juin doivent se dérouler tout l'été entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux sur le contenu de cette réforme.
"Il n'y a ni confiance aveugle, ni défiance généralisée. Il y a une phase de concertation, j’espère qu'elle sera loyale", a dit M. Berger.
Il n'a cependant "aucun doute" sur le fait qu'"il y aura des points de désaccord" avec la réforme, qui doit être adoptée en Conseil des ministres le 20 septembre.
La CFDT ne compte pas se joindre dès maintenant à la journée de mobilisation du 12 septembre, lancée par la CGT pour dénoncer un "dialogue pipé d'avance".
Rappelant que la CFDT n'était pas demandeuse "a priori" de cette réforme, il a estimé que "ce serait bien" d'évaluer celles qui ont été menées au cours des cinq dernières années.
Réagissant à un article du Parisien, paru lundi, assurant que le gouvernement "aurait laissé planer la menace d'une loi de moralisation étendue à la vie syndicale", M. Berger a dit ne pas être au courant.
"Je n'ai jamais entendu parler de ça. Mais j'ai envie de dire +Chiche, allons-y!+. La CFDT publie ses compte depuis des années, allons-y!"
"Allons-y sur la moralisation des responsables syndicaux. Je dis chiche, il n'y a rien à cacher", a insisté le numéro de la CFDT.
Ce qui est écrit dans le Parisien "est complétement délirant. Il n'en a jamais été question", s'est-il agacé.