Code du travail : les communistes marquent le coup
Pour le deuxième jour de discussion sur le projet de loi d’habilitation, les sénateurs communistes avaient prévu de marquer le coup. Brandissant leurs pancartes fustigeant un accord « pour le Medef » et dénonçant un « coup de force social », ils ont voulu marquer plus encore leur opposition au texte sur le renforcement du dialogue social.

Code du travail : les communistes marquent le coup

Pour le deuxième jour de discussion sur le projet de loi d’habilitation, les sénateurs communistes avaient prévu de marquer le coup. Brandissant leurs pancartes fustigeant un accord « pour le Medef » et dénonçant un « coup de force social », ils ont voulu marquer plus encore leur opposition au texte sur le renforcement du dialogue social.
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Par Alice Bardo

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Ce mardi, alors que les débats sur l’article 1 du projet de loi d’habilitation avaient à peine commencé dans l’hémicycle, les sénateurs communistes ont dégainé leurs pancartes rouges. On pouvait y lire « tout pour le Medef », « + de licenciements = + de chômage », « coup de force social », ou encore « jeunesse précarisée ».

Laurence Cohen est la première des communistes à avoir pris la parole pour dénoncer l’article 1 du texte, qui acte l’inversion de la hiérarchie des normes. Celle-ci permet, selon elle, « un nouvel affaiblissement des obligations des entreprises en rognant les prérogatives de la branche, pourtant plus protectrice » : « L’accord de branche constitue l’échelle qui peut être un obstacle au dumping social », a renchéri la sénatrice.

Laurence Cohen craint « un nouvel affaiblissement des obligations des entreprises en rognant les prérogatives de la branche, pourtant plus protectrice »
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L’argument d’une dérive vers le dumping social sera ensuite repris par sa collègue Éliane Assassi, qui fustige un « formidable recul pour les droits des salariés » : « Sous prétexte que la mondialisation impose aux entreprises françaises d’être réactives, vous revenez sur 100 ans de lutte sociale », a-t-elle déploré à l’adresse du gouvernement.

Annie David a, elle, tenu à rappeler que « les 36 000 accords d’entreprise par an démontrent que les salariés sont prêts au dialogue social ». « Mais dans la vraie vie, les salariés souvent confrontés à des situations qui prennent davantage en compte les avantages financiers de leur entreprise », a poursuit la sénatrice. Et d’ajouter : « Les conditions de travail se sont détériorées alors que les salariés n’ont eu de cesse de défendre leur travail. Et la seule réponse que vous leur apportez est celle du Medef : hausse du temps de travail, baisse des rémunérations, souplesse des licenciements suppression des indemnités sans moyen de recours. Votre texte c’est du bon vent dans les voiles du patronat pour leur permettre de gonfler leurs profits. »

Annie David : « Votre texte c’est du bon vent dans les voiles du patronnat pour leur permettre de gonfler leur profits »
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