Environ 1.100 personnes étaient rassemblées près de l'Assemblée nationale, mardi, jour de rentrée des nouveaux députés, pour contester la réforme du code du travail engagée par le gouvernement, selon les chiffres de la préfecture de police.
"Arrêtons Toutanmacron", "le Medef ne fera pas la loi", résumaient des pancartes lors de ce rassemblement à l'appel des syndicats CGT-FO-Solidaires-Unef-FSU rejoints par des organisations de gauche telles que le PCF, le NPA ou encore l'organisation altermondialiste Attac.
Étaient notamment présents Philippe Martinez, numéro un de la CGT, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et Jean-Luc Mélenchon, chef de file des députés de la France insoumise.
En ligne de mire, le projet de réforme du code du travail par ordonnances, qui, selon les syndicats, va poursuivre "le démantèlement du code du travail".
Dominique Sultan (CGT), employée de Pôle emploi en Ile-de-France, balayait l'idée d'une réforme créatrice d'emplois, "un argument démago qui vise à tromper les gens".
Pour Igor Zamichiei, secrétaire de la fédération PCF de Paris, Emmanuel Macron, comme sa majorité parlementaire, a été élu avec une faible participation qui "ne lui donne pas les coudées franches pour passer en force". Souhaitant "faire monter la mobilisation", il a reconnu que "les conditions ne sont pas les plus favorables".
Plusieurs centaines de personnes rassemblées près de l'Assemblée nationale, le 27 juin 2017, jour de rentrée des nouveaux députés, pour contester la réforme du code du travail engagée par le gouvernement
AFP
"Nous résisterons mètre par mètre" face à cette "loi Medef", "pire que la précédente" (loi Travail), a prévenu Éric Coquerel, député France Insoumise.
Le projet de loi d'habilitation doit être présenté mercredi en conseil des ministres. Parmi les pistes de réformes évoquées et qui font grincer des dents côté syndicats: la "place centrale" dévolue aux accords d'entreprise, l'extension des contrats de chantier, la fusion des instances représentatives du personnel et la barémisation des dommages et intérêts aux prud'hommes en cas de licenciement abusif.
Pour ménager les partenaires sociaux, le gouvernement a initié une longue série de concertations en bilatérale. Sur les 48 réunions prévues, 18 ont déjà eu lieu. Cette semaine et la suivante, les discussions porteront sur la "simplification et le renforcement du dialogue social".
La mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme a permis aux deux partis d’extrême droite d’envoyer des signaux différents à leur électorat. Comme lors de la dernière campagne présidentielle, Le RN a conforté son image de parti de gouvernement. Quant à Reconquête, le parti d’Éric Zemmour tente d’imposer sa grille de lecture d’un déclin civilisationnelle.
Le sénateur centriste du Tarn, Philippe Folliot, annonce lancer pour les européennes sa liste « Ruralités, l’avenir dans le bon sens ». Défendant « une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint », il propose une liste qui « porte une vision positive de l’Europe, mais sous un prisme des territoires et des ruralités ».
Le maintien en poste du ministre de la Justice suite à sa relaxe est perçu comme une catastrophe pour les Français par l’élu du Rassemblement national, dans un contexte de passe d’armes entre Éric Dupond-Moretti et le parti d’extrême droite.
Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.