L'enquête ouverte pour déterminer s'il y a pu avoir des dissimulations de preuves dans l'affaire du coffre-fort que l'ex-chargé de mission à l'Elysée Alexandre Benalla possédait à son domicile a été confiée début novembre à un juge d'instruction, a annoncé jeudi le parquet de Paris.
Les investigations vont donc se poursuivre dans le cadre d'une information judiciaire, ouverte pour "soustraction de documents ou objets concernant un crime ou un délit en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité", a précisé le parquet.
Le parquet de Paris avait ouvert en février une enquête préliminaire pour déterminer s'il y avait pu avoir une "entrave à la manifestation de la vérité" dans le cadre des différentes enquêtes visant l'ancien chargé de mission à l'Elysée et son entourage.
Les investigations portaient notamment sur le mystérieux coffre-fort que M. Benalla utilisait pour stocker ses armes et qui n'était plus dans son appartement lors de la perquisition menée au début de l'affaire.
Cette armoire-forte "a dû être emmenée dans un lieu sûr par une personne mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela", avait déclaré aux enquêteurs Alexandre Benalla en juillet 2018, selon son audition dont a eu connaissance l'AFP.
Selon plusieurs médias, un conseiller d'Emmanuel Macron, Ludovic Chaker, et la femme d'affaires Pascale Perez, font partie des principaux témoins auditionnés cette année.
Présenté dans la presse comme un possible transporteur du coffre, le militaire Chokri Wakrim a démenti publiquement ces soupçons. Il n'a à ce jour pas été entendu par les enquêteurs dans ce volet de l'affaire.
Au total, cinq procédures judiciaires ont été ouvertes dans la tentaculaire affaire Benalla. Ce dernier a été mis en examen à ce stade dans deux volets, portant sur des violences commises en marge du défilé du 1er-Mai 2018 et sur son usage abusif de ses passeports diplomatiques.