Marine Le Pen a fait mercredi ses premiers pas de nouvelle députée FN du Pas-de-Calais à l'Assemblée au milieu d'une cohue de journalistes et accompagnée des sept autres députés FN, dont Louis Aliot et Gilbert Collard.
Les sept nouveaux députés FN (Marine Le Pen, José Evrard, Bruno Bilde, Ludovic Pajot, Pas-de-Calais; Sébastien Chenu, Nord; Emmanuelle Ménard, Hérault; Louis Aliot, Pyrénées-Orientales) ainsi que Gilbert Collard, réélu dans le Gard, se sont d'abord retrouvés à partir de 10H00 pour un café à l'extérieur de l'Assemblée, déjà sous le regard de nombreuses caméras.
Ils ont ensuite fait à pied la centaine de mètres pour faire peu avant 11 heures leurs premiers pas à l'Assemblée nationale devant des photographes et des caméras par dizaines puis entamer les formalités d'accueil.
Ils doivent ainsi s'enregistrer, récupérer leur mallette de députés et faire des photos officielles.
Marine Le Pen, présidente du FN, a dit avoir une "émotion particulière de faire (son) entrée avec (ses) camarades" et une "pensée" pour les frontistes qui n'ont pas été élus, alors même que le FN espérait des dizaines de députés plutôt que huit.
"Les représentants du peuple entrent à l'Assemblée, plus nombreux qu'ils ne l'étaient. C'est évidemment un motif de satisfaction", a ajouté celle qui a eu pour slogan de présidentielle "Au nom du peuple".
Marine Le Pen a fait mercredi 21 juin 2017 ses premiers pas de nouvelle députée FN du Pas-de-Calais à l'Assemblée au milieu d'une cohue de journalistes et accompagnée des sept autres députés FN
AFP
"Je persiste à dire et je continuerai à le dire que ce mode de scrutin est un véritable scandale et que nous ne vivons pas dans une véritable démocratie car avec 1,5 million de voix au second tour des législatives, nous avons 8 députés", a ajouté Marine Le Pen, un chiffre qu'elle a comparé à ceux d'autres partis ayant moins de voix mais plus de députés.
Le matin, sur LCP, Gilbert Collard a redit, comme dimanche, sa "déception" face aux résultats de sa formation: "on aurait dû avoir beaucoup plus de députés".
"Mais j'ai vécu une campagne législative où j'ai eu contre moi les médias d’État. Il faut lutter contre cela", a jugé l'avocat.
"La première proposition de loi que je vais proposer aura pour but de donner une indépendance juridique absolue aux rédactions", a-t-il ajouté.
Salle des Quatre colonnes, lieu de rencontre entre journalistes et parlementaires, Louis Aliot, vêtu d'un jean et mallette de nouveau député à la main, évoque une forme de "rentrée des classes".
A côté, Gilbert Collard fait le routier de la politique, en venant répéter devant toutes les caméras son distinguo entre "droite prostitutionnelle" qui serait "en marche sur le trottoir", prête à s'allier avec la majorité Macron, et une "droite authentique" à laquelle il fait "appel" pour former un groupe parlementaire.
Alors que Laurent Wauquiez, un des chefs de file des LR qui ne souhaitent pas d'alliance avec M. Macron, a dit le matin qu'il ne ferait "jamais d'alliance avec les Le Pen et jamais de compromis avec le FN", le député du Gard a rétorqué que "chaque fois qu'ils ferment la porte, ils se prennent le pied dedans".
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.