Depuis le début de l’affaire les militants de la France Insoumise dénoncent la surenchère et l’instrumentalisation des images de la part de journalistes, accusés de sensationnalisme facile et de subordination aveugle à la « Macronie ». Si Antoine Léaument, responsable de la communication numérique du mouvement, admet que le travail du journaliste consiste précisément en la sélection des éléments les plus pertinents, il regrette que seuls les passages les plus polémiques aient été retenus.
Multiplication des points de vue
Ces images inédites apportent un éclairage quelque peu différent sur l’ambiance dans laquelle se sont déroulées les perquisitions. On peut notamment y voir un Jean-Luc Mélenchon plus compatissant avec les policiers « Les touchez pas eux parce que les pauvres diables ils font leur métier à la noix » ou tentant la plaisanterie : « Je vous prends dans les bras parce que je vous aime trop les gars… c’est l’amour là vous voyez ? » leur lance-t-il entre deux colères froides alors qu’il s’approche d’eux, tout en essayant d’entrer en force dans son QG.
Véritable colère ou jeu d’acteur ?
La « stratégie de la colère » déployée par le chef de file des Insoumis et pointée par la politologue Anaïs Theviot interroge donc sur la spontanéité et l’authenticité du moment.
Selon Catherine Belzung, spécialiste en neurosciences confrontée aux images « il n’est pas débordé par la colère, pour moi il joue la colère ». Nuançant ses propos elle ajoute que la réaction n’est pas toutefois totalement artificielle, puisque l’acteur mettant en scène une émotion forte finit fatalement par la ressentir lui-même.
Perçus dans un premier temps comme les révélateurs d’une personnalité ombrageuse et caractérielle, les débordements de Jean-Luc Mélenchon ne seraient-ils finalement qu’une technique politique, une « séquence de pitrerie » destinée à mobiliser ses sympathisants, comme le souligne l’historien spécialiste de la gauche radicale, Stéphane Courtois ?
Vous le saurez en regardant l’intégralité de Has#tag Mélenchon : colère virale, jeudi 25 octobre à 23h ou encore samedi 27 à 18h30 et 00h30 …