Collectivités locales : François Fillon propose une baisse des dotations de 7,5 milliards sur 5 ans

Collectivités locales : François Fillon propose une baisse des dotations de 7,5 milliards sur 5 ans

Le candidat de la droite affirme que les dotations de l’État continueront de baisser mais affirme qu’il ne reproduira pas les « baisses brutales » et « aveugles » réalisées sous François Hollande.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les efforts budgétaires des collectivités territoriales vont se poursuivre en cas d’élection de François Fillon. « Les dotations continueront de baisser », a prévenu le candidat devant l’Assemblée des départements de France ce mercredi matin.

« Dans vos collectivités, on est capable sur une durée de cinq ans, ou un peu plus, de conduire des politiques qui permettent de réduire la dépense », a-t-il déclaré aux élus des conseils départementaux.

L’ancien Premier ministre, qui s’est fixé un objectif de réduction de 100 milliards d’euros de la dépense publique sur cinq ans pour « rétablir l’équilibre des comptes » et amorcer la réduction de la dette à partir de 2022, veut soumettre aux collectivités territoriales un effort moins important que les baisses de dotations « brutales » et « aveugles » du quinquennat Hollande :

« Ce que je propose, c’est que la baisse soit moindre que celle que vous venez de connaître : grosso modo autour de 7,5 milliards sur cinq ans, cela fait à peu près 1,5 milliard par an. Et qu’elle soit négociée avec des contreparties. La première des contreparties, c’est la réduction des contraintes. La deuxième : éviter que l’État ne continue à vous transférer des charges. »

Grâce un pacte « État-territoires », le député de Paris veut en effet « empêcher que l’État ne puisse renvoyer des dépenses sur les collectivités territoriales ».

La baisse des dotations ne peut se poursuivre au rythme qu’a imposé François Hollande

« La baisse des dotations ne peut se poursuivre au rythme qu’a imposé François Hollande, ce serait insupportable pour les collectivités », affirme François Fillon, qui pointe une baisse des dotations de « dix milliards d’euros en trois ans ».

François Fillon fait également le choix de ne pas imposer aux départements sa réforme de fusion des allocations sociales en une allocation unique :

« Ou bien les départements reprennent l’ensemble de la gestion, et il faut qu’ils aient tous les outils pour le faire. Ou bien ils estiment que ce n’est pas possible et que c’est une situation qui est incompatible avec leur situation financière ou avec leurs objectifs. C’est un débat qu’il faudra que l’on ait. »

François Fillon n’a pas manqué d’éreinter Emmanuel Macron sur sa proposition de « quasi-suppression » de la taxe d’habitation. Elle « serait catastrophique pour les finances locales », alerte-t-il.

Dans la même thématique

L’ Abbe Pierre, France, Archive.
6min

Politique

Abbé Pierre : « Si l’Eglise avait fait son travail, peut-être qu’il n’y aurait pas de victimes aujourd’hui », affirme Véronique Margron

Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.

Le

PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
10min

Politique

LR franchit la barre des 100.000 adhérents pour le match Retailleau/Wauquiez : « Les deux camps ont fait des cartes »

Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.

Le