Collomb regrette le “manque d’humilité” de l’exécutif

Collomb regrette le “manque d’humilité” de l’exécutif

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a regretté que le président de la République et le gouvernement aient "peut-être manqué...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a regretté que le président de la République et le gouvernement aient "peut-être manqué d'humilité", expliquant ainsi la baisse de popularité d'Emmanuel Macron, jeudi sur BFMTV/RMC.

La forte baisse du chef de l'Etat dans les sondages "demande interrogation de notre part", a affirmé M. Collomb, ajoutant toutefois que "les réformes sont au départ toujours un peu impopulaires".

Mais "peut-être, les uns ou les autres, nous avons manqué d'humilité", a-t-il affirmé. "J'étais dans le temps professeur de grec. En grec, il y a un mot qui s'appelle +hubris+, c'est la malédiction des dieux. Quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, vous pensez que vous allez tout emporter."

"Il y a une phrase qui dit que +les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre+, donc, il ne faut pas que nous soyons dans la cécité", a-t-il mis en garde.

Selon lui, il faut "plus d'écoute des Français" de la part de l'exécutif. "Il faut toujours regarder ce que pense la base. Il faut que tous les ministres gardent leurs racines, de manière à pouvoir entendre ce que disent les gens, parce que vite, dans les palais de la République, on perd la capacité de lien et d'écoute avec la population".

Selon plusieurs sondages récents, le président et son Premier ministre connaissent une impopularité record, entre 23% et 31% d'opinions positives pour M. Macron, entre 24% et 35% pour Edouard Philippe.

La porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé, a admis que le parti présidentiel aussi pouvait manquer d'humilité. "Il y a peut-être parfois cette tentation hégémonique. On l'a reconnu en disant qu'il fallait travailler de manière plus collégiale, plus collective", a-t-elle dit.

"Nous avons été élus dans des circonstances particulières, et il faut l'avoir en tête", a-t-elle ajouté au micro de RMC, estimant néanmoins qu'Emmanuel Macron n'avait "pas du tout" perdu le lien avec les Français.

Le député de la France Insoumise, Alexis Corbière, a quant à lui taclé l'exécutif sur Franceinfo : "Ils tombent de leur piédestal, de leur Olympe, indiscutablement", invitant par ailleurs à se méfier "quand la communication d'une trop forte humilité n'est que le masque de l'hypocrisie."

Dans la même thématique

Budget : un rapport du Sénat épingle la progression du coût de l’aide médicale d’État
6min

Politique

« L’aide médicale d’État n’apparaît pas comme un facteur d’attractivité » pour l’immigration, selon un rapport commandé par le gouvernement

Considéré comme « un appel d’air » migratoire par la droite sénatoriale, l’aide médicale d’État avait été supprimée dans le cadre du projet de loi immigration avant d’être réintégrée en commission par les députés. Un rapport sur ce dispositif commandé par l’exécutif vient tempérer cette affirmation et juge ce dispositif à destination des étrangers en situation irrégulière « globalement maîtrisé ».

Le

Salle des fetes de Crepol, ou le jeune Thomas a ete tue, 27 novembre 2023
5min

Politique

Drame de Crépol : pourquoi le RN et Reconquête ont des stratégies différentes ?

La mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme a permis aux deux partis d’extrême droite d’envoyer des signaux différents à leur électorat. Comme lors de la dernière campagne présidentielle, Le RN a conforté son image de parti de gouvernement. Quant à Reconquête, le parti d’Éric Zemmour tente d’imposer sa grille de lecture d’un déclin civilisationnelle.

Le

PARIS: EXCUSIF, Philippe Folliot President de l’Alliance centriste apporte son soutient a NKM
7min

Politique

Le sénateur Philippe Folliot candidat aux européennes : « Je défends le bon sens paysan ! »

Le sénateur centriste du Tarn, Philippe Folliot, annonce lancer pour les européennes sa liste « Ruralités, l’avenir dans le bon sens ». Défendant « une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint », il propose une liste qui « porte une vision positive de l’Europe, mais sous un prisme des territoires et des ruralités ».

Le