Colloque : « Les associations laïques n’ont toujours pas été reçues par le Président »
La laïcité plus souvent abordée sous le prisme de « l’interdiction » que de « l’émancipation », c’est ce que déplorent les membres d’ÉGALE (Égalité Laïcité Europe), un collectif d’associations réuni au Sénat ce lundi. 

Colloque : « Les associations laïques n’ont toujours pas été reçues par le Président »

La laïcité plus souvent abordée sous le prisme de « l’interdiction » que de « l’émancipation », c’est ce que déplorent les membres d’ÉGALE (Égalité Laïcité Europe), un collectif d’associations réuni au Sénat ce lundi. 
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Réunie en colloque, ce lundi au Sénat, l’association ÉGALE a animé une série de tables rondes sur le thème « information et désinformation sur la laïcité ».

Dans le viseur des intervenants ? Certains médias, associations, politiques, enseignants… Françoise Laborde, sénatrice RDSE et présidente d’ÉGALE pointe du doigt le nouveau diplôme universitaire « religions, laïcité et inclusion sociale». Révélé par Le Figaro il y a quelques jours, le plan de cours d’un enseignant en droit de l’université de Lorraine avait créé la polémique. « Dans ce cours, on leur disait que la loi de 2004 (sur l’interdiction des signes religieux dans les établissements scolaires) était une loi contre la laïcité. C’est incroyable de pouvoir entendre que nos lois créent l’islamophobie d’État » s’insurge-t-elle.

Selon les intervenants, les médias ont aussi une responsabilité dans les menaces qui pèsent sur la laïcité. Le titre d’un article de « L’Obs » a été plusieurs fois brocardé ce matin. Le 24 août dernier, l’hebdomadaire titrait « Baby-Loup : la France condamnée à l'ONU pour discrimination envers les femmes musulmanes ». De la désinformation pour les membres d’ÉGALE. « C’est inadmissible. Le comité des droits de l’Homme de l’ONU n’est pas une juridiction donc comment peuvent-ils condamner » relève la sénatrice.

Le chef de l’État n’a pas non plus été épargné, accusé « de réduire la laïcité à l’œcuménisme, au dialogue interconfessionnel » par Fatiha Boudjahlat enseignante et auteure de « Le Grand détournement ». « Les athées sont exclus. Le président Macron ne prend comme interlocuteurs que les leaders les plus orthodoxes des communautés religieuses » poursuit-elle.

Le chef de l’État s’était exprimé devant la conférence des évêques de France en avril dernier avait exprimé vouloir « réparer » « le lien abîmé » entre l’Église catholique et l’État français.

« Contrairement aux représentants des cultes, les associations laïques n’ont toujours pas été reçues par le Président. Nous avons été reçus par des conseillers du Premier ministre. De même, le 9 décembre dernier (journée de la laïcité), j’ai été très frustrée, j’attendais un discours sur la laïcité, je l’attends toujours » regrette Françoise Laborde.

 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le