Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Comme Jean Jaurès, Benoît Hamon refuse de “céder aux terroristes”
Par Public Sénat
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"Nous ne céderons rien" face aux "terroristes" islamistes, ni aux "intégristes antirépublicains entourant" Marine Le Pen, a lancé vendredi Benoît Hamon à Carmaux (Tarn), sur les terres de Jean Jaurès, lui aussi victime de l'extrémisme.
"Je refuse de faire le cadeau aux terroristes de suspendre la démocratie quand eux le décident", a déclaré le candidat du Parti socialiste, justifiant sa décision de poursuivre sa campagne alors que certains de ses adversaires l'ont suspendue après l'attentat, jeudi soir à Paris, qui a coûté la mort à un policier.
"C'est justement parce qu'ils haïssent ce grand moment de démocratie qu'il faut la chérir", s'est-il justifié, devant un demi-millier de personnes environ, qui n'avaient réussi à remplir que la moitié de la place Jean Jaurès de Carmaux.
"Jean Jaurès, c'est le courage de tenir pour ses idées face aux extrémistes, même au prix de sa vie", a rappelé M. Hamon dans un discours prononcé à l'ombre de la statue de Jean Jaurès à Carmaux, dont cette icône du socialisme était député.
Jean Jaurès, cofondateur du Parti socialiste en 1905, avait été assassiné le 31 juillet 1914, à quelques heures de la Première guerre mondiale.
M. Hamon a estimé que les intégristes ne sont pas seulement dans le camp des islamistes mais que "Mme Le Pen est entourée d'intégristes tous plus antirépublicains que les autres".
"Je n'accepte plus ce poison du racisme", a-t-il fustigé, citant Marine Le Pen mais également l'écrivain polémiste Eric Zemmour, "qui veulent revenir sur des siècles de progrès".
"Les territoires qu'a conquis Mme Le Pen, ce sont les têtes, les cœurs, les tripes et c'est de là qu'il faut l'extirper. Il faut s'attaquer à la peur", a-t-il ajouté dans son discours clôturant sa campagne du premier tour.