La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a fustigé dimanche "l'opportunisme" du candidat d'En Marche! Emmanuel Macron, qui "utilise" selon elle les commémorations "pour essayer de faire passer des messages moraux" hostiles au Front national.
"Rendre hommage à nos morts, à nos souffrances passées, c'est un devoir civique. Utiliser de façon indécente politiquement cela pour essayer de faire passer des messages moraux ou historiques assez malvenus, je trouve ça indécent", a attaqué sur BFM la nièce de la candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen.
"Je crois que nos adversaires politiques n'arrivent plus à nous attaquer sur le fond parce qu'ils sont complètement dépassés par leur bilan désastreux, et donc, à partir de là, ils essayent de faire de la morale. Ils essayent de faire (...) de la récupération des morts et de ces déportations, du chantage à la Seconde Guerre mondiale, je trouve ça monstrueux", a déclaré Mme Maréchal-Le Pen.
Après un hommage aux victimes du village martyr d'Oradour-sur-Glane vendredi, M. Macron doit se rendre dimanche au Mémorial de la Shoah puis au Mémorial des Martyrs de la Déportation à Paris, à une semaine du second tour de l'élection présidentielle.
La candidate du FN a pour sa part rendu un hommage discret, sans convier la presse, aux victimes de la déportation dimanche matin à Marseille, en compagnie du sénateur-maire du 7e secteur Stéphane Ravier. Ils ont déposé une gerbe devant une stèle commémorant l'arrestation de trente enfants juifs et de leurs mères par la Gestapo le 20 octobre 1943 alors que ces enfants se croyaient à l'abri dans une bastide de la cité phocéenne.
"Elle n'a pas voulu faire de déclaration, mais elle n'a pas voulu qu'on puisse non plus lui reprocher qu'elle n'avait pas fait (marqué) cette journée nationale de la déportation", a expliqué Mme Maréchal-Le Pen sur BFM.