Le nouveau président Emmanuel Macron a pris une posture solennelle et grave dès son élection, dimanche soir, afin de rentrer immédiatement dans le costume présidentiel.
Comment Emmanuel Macron a adopté le style présidentiel
Le nouveau président Emmanuel Macron a pris une posture solennelle et grave dès son élection, dimanche soir, afin de rentrer immédiatement dans le costume présidentiel.
Par Alexandre Poussart et Nelson Getten
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Dès l’annonce de son élection dimanche soir, Emmanuel Macron a voulu s’inscrire dans l’histoire de France en arrivant sur l’esplanade du musée du Louvre par une marche solitaire de quelques minutes, accompagné par l’Hymne à la Joie de Beethoven, l’hymne européen.
Utiliser tous les symboles présidentiels
"Emmanuel Macron a tout de suite représidentialisé la fonction" François Miquet-Marty
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Pour François Miquet-Marty, président de Viavoice, institut de conseil en communication, « Emmanuel Macron a mobilisé tous les symboles pour présidentialiser la fonction, bien au-delà de ses deux prédécesseurs. » Le fondateur du mouvement En Marche a utilisé des motifs d’unité : « le Louvre et l’Hymne à la joie, l’hymne européen, sont des éléments qui fédèrent tous les citoyens. Le nouveau président a bien conscience que les électorats sont très divisés. »
Un ton empreint de gravité
Emmanuel Macron a empreint de gravité ses deux discours de victoire : « notre civilisation est en jeu. (...) Je me battrai de toutes mes forces contre la division qui nous mine. (...) Je vais servir avec humilité la République en votre nom. » Selon François Miquet-Marty, « la gravité de son propos s’explique par la présence du Front National au second tour » et les millions de voix qu’il a récoltées . « Deux tiers des Français sont inquiets pour leur avenir donc il ne veut pas donner l’impression d’être un président léger. »
Dans les pas de François Mitterrand
"Emmanuel Macron s'est mis dans les pas de François Mitterrand" Frédéric Micheau (Opinionway)
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L’ancien ministre de François Hollande a fait quelques références au premier président socialiste de la Ve République, François Mitterrand. « Sa marche solitaire pour arriver au Louvre est une référence très nette à celle de François Mitterrand à l’intérieur du Panthéon lors de son investiture en 1981 », observe Frédéric Micheau, directeur du département Opinion et Politique d’Opinion Way.
« La pyramide du Louvre est également une grande construction réalisée sous le mandat de François Mitterrand. Même son pupitre est la réplique de celui utilisé par François Mitterrand. »
Le décor du Louvre a envoyé également un signal positif aux électeurs de droite. « Le Louvre a été la résidence des rois de France. On se souvient aussi de l’image de Valéry Giscard d’Estaing, dans le film de Raymond Depardon, Partie de campagne, qui apprend son élection dans son bureau du Louvre. »
Se faire connaître auprès des Français
Emmanuel Macron, élu président, et sa femme Brigitte au Louvre, le 7 mai 2017 à Paris
AFP
Le discours de victoire du Louvre a été ponctué par la venue sur scène de la future Première dame Brigitte Macron et de la famille du nouveau couple présidentiel. « Pour Emmanuel Macron, cette séquence sert surtout à se faire connaître auprès des Français », estime François Miquet-Marty. « Les Français le connaissent très peu et il a besoin de construire son image personnel. »
Recréer « un imaginaire collectif »
Emmanuel Macron s’est posé « en garant de l’unité de la nation. (...) Le nouveau président a multiplié les références à l’humanisme des Lumières : « Nous sommes les héritiers d’une grande histoire et du grand message humaniste adressé au monde. » Pour François Miquet-Marty, « Emmanuel Macron veut régénérer un imaginaire collectif. Il souhaite incarner le renouveau tout en rappelant le passé et les fondamentaux de la République. » Alors que l’électorat français est divisé, le nouveau président Macron aura pour tâche de recréer une identité collective.
La cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 partagée avec François Hollande a accentué l'image présidentielle d'Emmanuel Macron. Dimanche 14 mai, après la passation de pouvoir à l'Elysée, le poids réel des responsabilités devrait allourdir un peu plus le costume.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.