Sur le bulletin que vous trouverez dans votre bureau de vote le 20 juin prochain figurera une liste. Et sur cette liste figureront des candidats issus de chaque département de votre région. Le nombre de candidats par département est fixé en fonction de leur population. Cette liste sera nécessairement paritaire puisqu’elle doit alterner entre les candidats et les candidates.
La tête de liste est le candidat ou la candidate qui est inscrit en première position : si cette liste remporte l’élection, il ou elle sera président du conseil régional. Et pour gagner les régionales, il existe en fait deux cas de figure.
Premier cas de figure : une liste obtient au moins 50 % des suffrages exprimés au premier tour. Elle est déclarée vainqueur et le second tour n’aura pas lieu. Les sièges du conseil régional sont ensuite répartis proportionnellement aux scores des listes qui ont dépassé 5 % des suffrages exprimés. Mais pour être sûr qu’une majorité se dégage au sein du conseil régional, la liste gagnante remporte d’office 25 % des sièges en « prime ». Imaginons un conseil régional avec 100 sièges et un premier tour où une liste A obtient 60 % des voix, une liste B 38 % et une liste C 2 %. La liste A est déclarée gagnante dès le premier tour et obtient 25 sièges de prime majoritaire. Ensuite, les 75 % sièges restants sont répartis entre la liste A et la liste B proportionnellement à leur score, alors que la liste C, qui n’a pas dépassé les 5 % n’obtient aucun siège. On aurait alors un conseil régional avec environ 70 sièges pour la liste A et 30 pour la liste B.
Deuxième cas de figure : aucune liste n’obtient la majorité absolue au premier tour. On organise alors un second tour où les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages peuvent se maintenir, alors que les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent fusionner avec une liste du second tour. L’entre-deux tours est donc un moment intense de tractation entre les partis politiques : doit-on se maintenir en cas de triangulaire ? Doit-on fusionner avec une liste concurrente pour sauver quelques sièges ?
Quels que soient les choix qui seront faits entre les 20 et 27 juin prochains, la prime majoritaire sera attribuée aux listes qui arriveront en tête du second tour. Les sièges restants seront ensuite répartis entre les listes proportionnellement à leur score du second tour.
Reprenons un conseil régional de 100 sièges. Imaginons que trois listes ont pu se maintenir au second tour. La liste A obtient 40 % des voix, avec une courte avance sur la liste B qui fait 35 % et enfin une liste C qui obtient 25 % des suffrages exprimés. La liste A remporte d’office 25 sièges, puis les sièges restants sont répartis proportionnellement aux scores des listes A, B et C. Cela donnerait 55 sièges pour la liste A, 25 sièges pour la liste B et 20 pour la liste C. On aurait alors un conseil régional avec une majorité claire malgré des scores plutôt serrés.
Les conseillers régionaux éliront à leur tour le président du conseil régional en votant pour le ou la candidate en tête de la liste majoritaire.