La commission d'enquête du Sénat sur la radicalisation islamiste, créée en novembre, « suivra la mise en œuvre » des annonces d'Emmanuel Macron sur le séparatisme et « en fera l'évaluation » a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.
Interrogée par Public Sénat, la présidente de la commission d’enquête, Nathalie Delattre (RDSE) précise toutefois que la commission « attend des mesures plus concrètes ». « Là, nous sommes sur des objectifs, des cadres très généraux »
La commission d'enquête « sur les réponses apportées par les autorités publiques au développement de la radicalisation islamiste et les moyens de la combattre » a été mise en place en novembre pour six mois, à la demande du groupe LR. La remise de ses préconisations est attendue pour la mi-mai ».
D’ici là, la commission entendra Frédéric Rose, secrétaire général du comité interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, qui sera chargé de la mise en œuvre des mesures annoncées mardi à Mulhouse par le président de la République, a précisé la commission.
Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures contre les « influences étrangères » sur l'islam en France, allant des imams étrangers au financement des mosquées. Un sujet traité par une autre mission de contrôle du Sénat en 2016 sur l’organisation, la place et le financement de l’islam en France et de ses lieux de culte ». « Nous ne refaisons pas ce que d’autres sénateurs ont étudié » a précisé Nathalie Delattre. « L’influence étrangère est là et on voit maintenant que cette influence est plutôt locale (…) On a pu constater que le halal est une source de financement pour des gens qui souhaitent déstabiliser notre modèle républicain » a-t-elle rapporté.