Benoît Hamon a dénoncé mercredi "le poison" distillé par son adversaire pour la primaire socialiste élargie, Manuel Valls, qui lui reproche son "ambiguïté" sur la question de la laïcité et de la lutte contre le communautarisme.
"Vous voyez le poison, là, +ambigu sur le communautarisme+, c'est fondé sur rien", a déclaré le député des Yvelines sur France 2, à quelques heures de l'unique débat télévisé avant le second tour de la primaire. "C'est fondé sur rien, absolument rien, rien de mes actes, de mes déclarations. C'est : +L'élu de Trappes est forcément ambigu avec le communautarisme+, donc on distille un poison".
"Je trouve qu'en politique, surtout quand on est dans un exercice comme celui de la primaire, on doit se rassembler demain pour faire face cette fois-ci à François Fillon et à Marine Le Pen, je pense que ce n'est pas une attitude très responsable", a-t-il poursuivi.
Manuel Valls et Benoît Hamon, la confronntation se tend autour de la laïcité
AFP
Lundi sur TF1, Manuel Valls avait déclaré: "Je défendrai aussi une vision de la laïcité que je veux incarner, la lutte contre le communautarisme. Lui, Benoît Hamon, est ambigu sur ces questions". "Il y a des ambiguïtés, il y a des risques d’accommodements, oui en effet, de sa part", avait-il renchéri mardi.
"Il ne peut pas y avoir d'ambiguïté quand il y a aujourd'hui des espaces publics ou des lieux publics qui sont interdits aux femmes", avait-t-il encore affirmé, en référence à un récent reportage de France 2 montrant des cafés dans des banlieues françaises où les femmes ne sont pas les bienvenues.
Manuel Valls sur le plateau de TF1 lors du journal de 20 heures le 23 janvier 2017 à Boulogne-Billancourt
AFP
Benoît Hamon avait été accusé de relativiser la gravité de cette discrimination, en affirmant notamment que "dans les cafés ouvriers, historiquement, il n'y avait pas de femmes".
"Je voulais simplement dire que le sexisme n'est pas né avec l'arrivée de l'islam en France, qu'il a existé avant, qu'il existe aujourd'hui et qu'effectivement des groupes religieux minoritaires testent la République, notamment sur la question de l'égalité femme-homme et vis-à-vis de cela il faut être intransigeant", a t-il affirmé mercredi.
M. Hamon propose notamment la mise en place d'"un corps de contrôle" pour "tester s'il y a des espaces qui n'excluent pas délibérément les femmes".
"Vous n'avez observé chez moi aucune déclaration qui visait à dénigrer Manuel Valls sur son comportement, son attitude à tel ou tel moment", a fait valoir Benoît Hamon. "Je me suis consacré à ce qu'il proposait, ou pas d'ailleurs, et je voudrais qu'on en revienne à cela".
L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.
Invité de la matinale de Public Sénat, le porte-parole du PS et président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel appelle à la démission du Premier ministre s’il a une forme d’omerta autour de Notre-Dame de Bétharram.
Invité de la matinale de Public Sénat, Stéphane Troussel, porte-parole du Parti socialiste, est revenu sur le dépôt à venir d’une motion de censure par son parti. Une manière pour les socialistes de réaffirmer leur opposition au gouvernement et à la reprise des « thèses de l’extrême-droite ».
Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a annoncé sa candidature pour la tête du parti, ce 13 février. L’officialisation intervient dès le lendemain de celle de son rival Bruno Retailleau.
Le
Le direct
Femmes et sciences : comment percer le plafond de verre ?
Femmes et sciences : comment percer le plafond de verre ?