Compagne d’Olivier Faure à l’Élysée : « Il y a une forme d’endogamie », affirme François Kalfon
Conseillère aux Droits de l’Homme d’Emmanuel Macron, Soria Blatmann a dû quitter ses fonctions. Un départ qui survient alors que les accusations de possibles « conflits d’intérêts » avec son époux, Olivier Faure, candidat à la tête du Parti socialiste, commençaient à enfler.

Compagne d’Olivier Faure à l’Élysée : « Il y a une forme d’endogamie », affirme François Kalfon

Conseillère aux Droits de l’Homme d’Emmanuel Macron, Soria Blatmann a dû quitter ses fonctions. Un départ qui survient alors que les accusations de possibles « conflits d’intérêts » avec son époux, Olivier Faure, candidat à la tête du Parti socialiste, commençaient à enfler.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’est Le Point qui l’annonce, la conseillère aux Droits de l’Homme d’Emmanuel Macron quitte ses fonctions suite à une polémique naissante. Soria Blatmann est la compagne du candidat à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure. Une situation qui a fait craindre à certains de possibles « conflits d’intérêts ».

« Est-ce qu’une opposition frontale à Monsieur Macron est compatible avec ce type de choses ? », s’interroge par exemple François Kalfon sur Public Sénat ce lundi. Soria Blatmann devrait rejoindre l’ancienne ministre de la Culture, Audrey Azoulay, à l’UNESCO. Selon Le Point, l’Élysée affirme que « si elle l'avait souhaité, elle serait restée au cabinet du Président » et assure que « c'est un choix de carrière personnelle sans rapport avec la candidature de son mari ».  

Pourtant cette polémique grimpait ces derniers jours, à tel point qu’Olivier Faure s’est fendu d’un message sur son compte Facebook pour clarifier la situation. Une polémique qui aurait pu lui causer du tort dans le cadre de sa campagne pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Soutien de Luc Carvounas, François Kalfon évoque ce lundi sur Public Sénat « une forme d’endogamie dans cette République ». Sa critique s’étend d’ailleurs jusqu’au monde médiatique. « Ceux qui veulent faire une belle carrière font attention à la manière dont ils trempent leur plume dans l’encrier parce que ça les rendrait inemployables par rapport à une sorte de concentration du pouvoir en quelques mains », affirme François Kalfon.   

En ce qui concerne l’emploi de la compagne d’Olivier Faure, François Kalfon a une position tranchée. « C’est une affaire privée mais il (Olivier Faure) en fait une affaire publique, ce n’est pas nous qui le faisons puisqu’il en fait un élément de campagne », lance François Kalfon. Lui revendique « une logique de conviction face à ce qu’est la qualification de la politique de Monsieur Macron ». Et s’interroge : « est-ce que » j’attaquerais Emmanuel Macron « avec le même entrain si j’avais moi-même quelqu’un de ma famille qui dépendait directement du président de la République ? ».

« Moi, je pose la question à Olivier Faure, est-ce qu’une opposition frontale à Monsieur Macron est compatible avec ce type de choses ? », s’interrogeait-il encore. Selon lui, « le soir, cela peut provoquer un certain nombre de difficultés et de conflits d’intérêts. » Et de confier qu’Olivier Faure « avait dit, à titre privé, (…) que pour être clair avec les adhérents du parti socialiste cette situation serait clarifiée, elle a été publicisée je ne suis pas sûr qu’elle ait été clarifiée. » Le départ de l'intéressée met, ipso facto, fin à toutes polémiques. 

Face à ces réactions, Soria Blatmann répondait au Point : «  Quel est le rapport entre l'activité professionnelle d'une femme et celle de son compagnon ? Une femme ne peut pas avoir d'opinion politique différente ? ». CQFD.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Compagne d’Olivier Faure à l’Élysée : « Il y a une forme d’endogamie », affirme François Kalfon
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le