Conclave sur les retraites : « Ce que nous demandons, c’est que ce soit le Parlement qui ait le dernier mot », rappelle Patrick Kanner

Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
Henri Clavier

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« Est-ce que le gouvernement fait lui-même les efforts pour parvenir à un accord ? C’est la question qui est posée », estime le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, alors que le conclave sur les retraites a été prolongé jusqu’au 23 juin, faute d’accord. Conformément aux engagements de François Bayrou dans une lettre adressée aux dirigeants socialistes le 16 janvier, Patrick Kanner demande que « le Parlement soit saisi des évolutions liées à cette négociation » même s’il n’y a pas d’accord. « Si la négociation est totalement annihilée par une absence totale d’accord, ça posera un problème politique et là nous avons toujours dit que la censure était potentiellement déclenchable », rappelle Patrick Kanner. 

Pour rappel, le PS avait fait de l’ouverture de ces négociations sur la réforme des retraites de 2023 une condition pour ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou. Néanmoins, ce mardi 17 juin, le Premier ministre a lié la saisine du Parlement à un accord au sein du conclave. « J’ai dit que s’il y avait un accord, il serait soumis au Parlement. Et s’il n’y a pas d’accord […], c’est la réforme telle qu’elle a été adoptée qui s’appliquera », a déclaré François Bayrou devant les députés. 

« Ce que nous demandons, c’est que ce soit le Parlement qui ait le dernier mot, comme cela a été l’engagement de François Bayrou le 16 janvier », continue Patrick Kanner qui rappelle que dans le cas contraire, les socialistes pourront voter une motion de censure contre le gouvernement. « Nous serons très vigilants le 23 juin prochain », conclut le président du groupe socialiste au Sénat.

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