François-Noël Buffet considère que « depuis la grève de 2018, la situation n’a pas évolué ». Les surveillants ont besoin « de renforts, de moyens et de considération ». Actuellement, « la situation carcérale est tendue et les conditions de travail très difficiles ».
« Les 15 000 places promises ne seront pas faites dans la réalité »
François-Noël Buffet déplore que « l’année dernière, les choses ont été prises à la légère ». Pour lui, « les 15 000 places promises par Emmanuel Macron ne seront pas faites, puisque reportées après 2020 et pour seulement 7 000 d’entre elles ».
Sur la prison de Condé-sur-Sarthe, précisément, il n’y a pas de surpopulation carcérale. Pour le sénateur, la question qui se surajoute est celle « de la radicalisation en prison : comment l’anticiper, la traiter et incarcérer dans ces conditions ? » Il en appelle à « une stratégie nationale ».
« Il y a un risque de radicalisation extrêmement fort en prison »
François-Noël Buffet poursuit, considérant que « les prisons sont un nid à radicalisation ». Pour lui, « lorsqu’on entre en maison d’arrêt, la radicalisation est potentiellement très forte ». En cause, « les réseaux et les moyens de communication » à l’intérieur des prisons.
Concernant le retour des djihadistes, François-Noël Buffet considère que « nous ne sommes pas équipés pour les traiter, en termes d’hébergement et de conditions d’incarcération ». La solution, selon lui, « adapter et développer notre patrimoine pénitentiaire ».