Le premier ministre, Edouard Philippe, a reçu ce lundi à Matignon syndicats, patronat et associations d’élus locaux pour lancer ce que l’exécutif définit comme la « mobilisation générale » pour l’emploi et l’écologie. Une première réunion a rassemblé d’abord les associations d’élus locaux, avant que partenaires sociaux et associations n’arrivent pour une seconde réunion.
Le vice-président LR du Sénat, Philippe Dallier, était convié à l’événement. A la sortie, le représentant de la Haute assemblée a semblé un peu dubitatif. « C’était une grande messe, mais certains se sont interrogés, et je m’interroge un peu sur le sens de cette réunion » affirme Philippe Dallier (voir la vidéo, images d’Adrien Develay). « Le premier ministre a dit qu’il ne s’agissait que de rendre plus efficace les dispositifs qui existent en matière d’apprentissage, de retour à l’emploi, de transition énergétique. Et manifestement d’autres acteurs, chez les partenaires sociaux mais pas seulement, étaient venus dans l’attente de mesures nouvelles à la suite du grand débat. Il y a une petite interrogation sur l’objectif recherché » ajoute le sénateur LR de Seine-Saint-Denis, « un petit hiatus ».
« Sur les collectivités locales, j’ai redit au premier ministre que nous attentions de la visibilité, notamment sur les thèmes de la fiscalité locale, puisqu’on nous renvoie encore à la fin de l’année » explique Philippe Dallier, qui n’a rien appris de nouveau au sujet du nouvel acte de décentralisation annoncé par Emmanuel Macron. Ce n’était pas l’objet de la réunion. « On doit rouvrir les lois NOTRe (sur les régions, ndlr) et Mapam (sur les métropoles) pour redonner de la souplesse. Le premier ministre, clairement, veut dissocier les choses » explique le vice-président du Sénat, « l’objectif, ce matin, c’est de rendre plus efficace ce qui existe indépendamment des réformes qui pourront être engagées ».