Pour la première fois depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron donnera une conférence de presse depuis la salle des fêtes de l’Élysée. Un exercice de communication indissociable de la Ve République. Retour en vidéos
Conférence de presse : retour en images sur une tradition pour les Présidents sous la Ve République
Pour la première fois depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron donnera une conférence de presse depuis la salle des fêtes de l’Élysée. Un exercice de communication indissociable de la Ve République. Retour en vidéos
En mai 2017, le plus jeune Président de la Ve République se voulait « disruptif ». À peine trois mois après son élection, Emmanuel Macron se passe de la traditionnelle interview du 14 juillet, et plus généralement, entretient des rapports distants avec les journalistes, préférant s’adresser directement aux Français par l’intermédiaire des réseaux sociaux ou lors des bains de foules.
En éloignant la presse « à deux minutes à pied » de l’Élysée au bout d’un an de mandat, Emmanuel Macron voulait rompre avec la présidence « trop bavarde » à son goût de son prédécesseur. Les interviews sont choisies et se veulent non conventionnelles, le Point, BFM et Mediapart, le 13h de TF1, visite de l’Élysée avec le journaliste de France 2, Laurent Delahousse… En revenant à « un classique » de la Ve République, Emmanuel Macron semble avoir tiré les leçons de cette communication de rupture. Par le passé, cette grande « messe cathodique » a permis aux présidents de la République d’imprimer leur marque.
François Hollande : le blagueur
Monsieur « petites blagues », comme on a parfois qualifié François Hollande, ne dérogeait pas à ce trait de caractère lors de ces conférences de presse qu’il souhaite donner tous les 6 mois. Son investiture pluvieuse ou encore son avion frappé par la foudre lui auront valu ce trait d’esprit : « Gouverner c’est pleuvoir ». En 2014, interrogé sur un énième déplacement pluvieux à l'île de Sein, François Hollande récidivera par cet aveu. « Je ne peux pas comme président de la République supprimer la pluie. Je ne peux pas non plus la provoquer même si certains ont imaginé cette hypothèse ».
6 mois plus tôt, François Hollande aura moins le sourire lorsque les journalistes évoqueront sa liaison avec l'atrice Julie Gayet. « J’ai un principe, c’est que les affaires privées se traitent en privé ».
Nicolas Sarkozy : « Avec Carla, c’est du sérieux »
Nicolas Sarkozy fera lui deux conférences de presse lors de quinquennat en 2008 et 2011. On retient essentiellement la première avec l’annonce de son mariage avec Carla Bruni car « c’est du sérieux ». Une première. Ce même jour, il donnera franchement son point de vue sur la question du pouvoir d’achat. « S'agissant du pouvoir d'achat, qu'est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides, ou que je donne des ordres à des entreprises à qui je n'ai pas à donner d'ordre… Réduire le débat politique français à la seule question du pouvoir d'achat c'est absurde ».
Jacques Chirac et les questions internationales
Lors de sa première conférence de presse en juin 1995, Jacques Chirac annoncera « l’achèvement des essais nucléaires » en Polynésie. 8 essais sont prévus entre septembre 1995 et mai 1996. Soit quelques mois avant la ratification par la France du traité portant interdiction de tout essai nucléaire (TICE).
En 2004, pour sa dernière conférence de presse (il en fera 4 en douze ans), à quelques semaines des élections européennes, il vante « une Europe forte ». Et au moment où l’Union européenne passe de 15 à 25 pays, il se prononcera favorablement à l’entrée future de la Turquie dans l’UE « possible dans des conditions qui ne sont pas aujourd’hui réunies ». Il refusera également de se prononcer sur la mise en place d’un référendum en vue de la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe. Un choix « prématuré » selon lui.
François Mitterrand et la guerre du Golfe
François Mitterrand multipliera cet exercice au moment de la guerre du Golfe. Une petite dizaine de conférences de presse en 1990 et 1991 destinées à tenir informés les Français. Le 7 février 1991, il tient à préparer les Français face à « une offensive terrestre inévitable ». « Je ne crois pas un instant que cela puisse dégénérer en guerre mondiale. Il n'y aura pas d'enlisement » assure-t-il.
Valéry Giscard d’Estaing et le bilan des 100 premiers jours
En début de mandat, Valéry Giscard d’Estaing donne une première conférence de presse afin de faire le point sur les 100 premiers jours de son action gouvernementale. « Au cours de ces deux mois les changements ont été considérables en matière sociale, en matière économique, en matière politique » souhaite-il souligner debout derrière son pupitre.
En fin de mandat, en 1980, pour sa neuvième conférence de presse, il se livrera à un exercice plus classique de questions réponses avec les journalistes.
Georges Pompidou n’a pas de « leçons de gaullisme » à recevoir
Georges Pompidou fera plusieurs conférences de presse lors de son mandat. Parmi les moments marquants, on retient son agacement en 1973 suite à une question d’un journaliste de Combat qui considère ses propos « plus pompidolistes que gaullistes » sur les questions internationales. « Je n'ai de leçon de gaullisme à recevoir de personne, vous m'entendez, de personne ! C'est la première chose que je vous dis. La seconde, c'est que, quels que soient la grandeur du personnage et le rôle qu'il a joué, l'horloge mondiale ne s'est pas arrêtée en avril 1969. Les événements courent et je dirai même que, depuis cette époque, il s'en est produit énormément et il s'en produit tous les jours, et d'immenses » répondra-t-il.
En 1969, il réagira au suicide de Gabrielle Russier, professeur de lettres à Aix en Provence, condamnée pour détournement de mineur par une citation du poème de Paul Eluard. « Comprenne qui voudra moi, mon remords ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts, qui sont morts pour être aimés ».
Le général de Gaulle : l’inventeur du genre
Premier président de la Ve République, régime présidentiel taillé sur mesure, le général de Gaulle donne sa première conférence de presse le 25 mars 1959. Une première avant de nombreuses marquées par des formules célèbres comme en 1965 lorsqu’un journaliste l’interroge sur son état de santé. « Je ne vais pas mal, mais rassurez-vous, un jour je ne manquerais pas de mourir ».
En 1959, le chef d’État reçoit 600 journalistes à l’Élysée « où pour la première fois le président de la République a exposé la position française » selon le commentaire de l’ORTF. Les thèmes principaux portent sur la guerre d’Algérie et la crise de Berlin.
« La conférence dura une petite heure. Aussi soudainement qu'il était entré, le général disparut derrière son rideau de tapisseries et regagna son bureau par le jardin. Dans le salon, ministres et journalistes, délivrés, bavardaient, retrouvant, pour un quart d'heure, l'atmosphère délicieuse et défunte des couloirs de l'Assemblée nationale » rapportait Paris Match à cette époque
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.
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Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy
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