Conférence des Territoires : « Ce qui se joue là, c’est le droit constitutionnel des collectivités à s’administrer librement » estime Annie Genevard
Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, était l’invitée de Territoires d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogée sur la rupture du dialogue entre l’Etat et les collectivités, elle met en garde contre un risque de fracture territoriale.

Conférence des Territoires : « Ce qui se joue là, c’est le droit constitutionnel des collectivités à s’administrer librement » estime Annie Genevard

Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, était l’invitée de Territoires d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogée sur la rupture du dialogue entre l’Etat et les collectivités, elle met en garde contre un risque de fracture territoriale.
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Par Maud Larivière

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La Conférence des Territoires se tient jeudi, à Paris, et est marquée par le boycott des trois associations d’élus de collectivités territoriales, l’Association des maires de France (AMF), l’Assemblée des départements (ADF) et les Régions de France.

Selon Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains, « elles ont toutes les raisons de le faire ». « Cette Conférence nationale des Territoires ne remplit pas sa promesse » de dialogue et de concertation, estime la députée qui rappelle que le principal litige entre l’Etat et les collectivités est la question financière. « Il y a deux communes sur trois qui perdent des dotations » indique-t-elle avant d’ajouter : « Si beaucoup de collectivités ont signé les contrats financiers [avec l'Etat], c'est parce que si elles ne les signaient pas, elles auraient été pénalisés ».

« Ce qui se joue là, c’est le droit constitutionnel des collectivités à s’administrer librement » met-elle en garde.

Bien qu’elle comprenne ce boycott, la secrétaire générale des Républicains considère que   « la politique de la chaise vide, c’est vraiment quand on a tout essayé ».  

D’après Annie Genevard, si Hervé Morin, François Baroin et Dominique Bussereau, les trois présidents de ces associations, disent la même chose, c’est à dire qu’il y a un « pouvoir trop centralisateur, trop technocratique qui ne prend pas en compte les difficultés des territoires », c’est un « signe fort adressé au gouvernement ».

« Nous y voyons un grand motif d’inquiétude et presque un risque de fracture territoriale » affirme-t-elle, au nom de son parti.

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