Devant un auditoire clairsemé, le Premier ministre a ouvert la troisième conférence des territoires du quinquennat axée sur la politique européenne de cohésion des territoires. Édouard Philippe en a profité pour justifier le bien-fondé des contrats financiers que le gouvernement souhaite faire signer aux 322 plus grandes collectivités.
Conférence des territoires : Édouard Philippe justifie le choix « respectueux » de l’encadrement des dépenses
Devant un auditoire clairsemé, le Premier ministre a ouvert la troisième conférence des territoires du quinquennat axée sur la politique européenne de cohésion des territoires. Édouard Philippe en a profité pour justifier le bien-fondé des contrats financiers que le gouvernement souhaite faire signer aux 322 plus grandes collectivités.
Boudée par l’association des Régions, des Départements et une partie de l’association des maires, la conférence des territoires s’est, néanmoins, tenue ce jeudi à Paris. Édouard Philippe et Nathalie Loiseau, ministre en charge des affaires européennes avaient donc la lourde charge de donner, à distance, des gages aux élus locaux. « Le gouvernement nous a joué un certain nombre de mauvais tours ces dernières semaines » avait indiqué sur Public Sénat, Le président de l’Assemblée des départements, Dominique Bussereau, pour justifier le boycott.
Caroline Cayeux : « Quand il y a une instance de dialogue, c’est une courtoisie élémentaire d’être présent »
Toutefois, du côté des communes, l’ancienne sénatrice et actuelle maire LR de Beauvais, Caroline Cayeux, présidente de « Villes de France », n’est pas sur cette ligne. « Villes de France que je représente n’a pas fait la politique de la chaise vide. Nous sommes présents et nous sommes exigeants. Mais je pense que quand il y a une instance de dialogue, c’est une courtoisie élémentaire d’être présent » a-t-elle justifié.
Les contrats financiers pour encadrer la hausse des dépenses de fonctionnement des 322 plus grandes collectivités, « une trop grande technocratie » perçue comme recentralisatrice, des inquiétudes autour de la suppression de la taxe d’habitation, autant de motifs qui ont pesé dans le choix radical des élus.
« Si nous avons choisi ce sujet (la politique européenne de cohésion des territoires) c’est parce que nous vivons des temps dangereux, avec des discours séparatistes, des discours de repli (…) cette remise en cause par certains des principes mêmes de la construction européenne (…) nous impose de porter la voix de la France avec les collectivités territoriales » a fait valoir le Premier ministre en introduction de son discours avant de poursuivre quelques minutes plus tard : « Nous savons que ne plus avoir la maîtrise de nos finances publiques c’est au fond fragiliser notre souveraineté et notre cohésion. Nous avons un impératif collectif de maîtrise de nos finances publiques ». Ce à quoi Dominique Bussereau avait répondu indirectement hier. « L’idée de dire que ce sont les collectivités seules qui doivent en porter le poids (de la réduction des dépenses publiques), parce qu’elles doivent voter leur budget en équilibre, alors que l’État a voté son budget en déséquilibre, ça, c’est déjà moins bien ».
Près de 230 collectivités ont déjà signé les contrats avec l’État
En ce qui concerne les contrats financiers destinés à encadrer les dépenses de fonctionnement des 322 plus grandes collectivités, Édouard Philippe a reconnu « qu’il y avait un peu d’agacement » chez certains mais selon lui « c’est infiniment plus respectueux qu’une diminution brutale et non discutée des dotations ». « Je suis intimement convaincu que cette logique contractuelle de maîtrise de la dépense publique sera féconde » a-t-il indiqué avant de préciser que sur les 322 collectivités cibles, « près de 230 » avaient déjà signé les contrats avec l’État : « La quasi-totalité des communes, un peu moins de la moitié des départements et un grand nombre des régions ».
Pour Gérard Larcher, certains élus locaux « ont senti qu’on leur mettait l’épée dans les reins »
À la tribune, le président du Sénat, Gérard Larcher a tempéré l’enthousiasme de l’exécutif, et ce, même si la Haute assemblée était « favorable sur le principe » « à la mise en œuvre de la contractualisation financière », il la juge « trop verticale ». « Face à l’inflexibilité manifestée localement par certains préfets, on peut comprendre les interrogations d’élus locaux concernant le sens de la libre administration et de l’autonomie financière, alors qu’ils voient leurs mains liées tant sur les recettes que sur les dépenses. Quant au taux de signatures de 71 %, je ne suis pas sûr qu’il corresponde demain au taux de satisfaction des signataires… J’ai quelques témoignages de signataires qui ont un peu senti qu’on leur mettait l’épée dans les reins ».
Le président du Sénat a également conseillé Édouard Philippe sur l’attitude à adopter vis-à-vis des élus locaux. Traiter leur absence par l’indifférence, en attendant que ces associations reviennent tels les « Bourgeois de Calais », constituerait à nos yeux une profonde erreur ; il faut retrouver les voies d’un vrai dialogue, du respect et de la confiance » avant d’ajouter : « Dominique Bussereau vous a tendu la main hier… saisissez-la ! »
Le Brexit et la crise migratoire sont les deux défis majeurs pour les territoires, cités par le Premier ministre mais aussi « la baisse drastique des moyens de la PAC imposée par la Commission ». Les fonds européens en matière de cohésion seront l’objet dans les semaines et les mois qui viennent « d’une réflexion commune entre l’État et les collectivités locales : pour peser dans les négociations sur le montant budgétaire et la doctrine européenne sur l’utilisation de ces fonds » a-t-il annoncé.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.