Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a demandé aux préfets "d'examiner au cas par cas", la "nécessité de durcir les mesures" en cas de "relâchement" dans le confinement, selon Beauvau.
"Là où des signes de laisser-aller se feraient jour et où ces règles viendraient à être contournées", le ministre demande aux préfets de prendre, "en lien avec les maires, les mesures qui s'imposent, notamment de limitation de la pratique sportive individuelle, pour assurer un respect strict du confinement", a-t-on ajouté de même source.
"Depuis trois semaines que le confinement est en place, il faut saluer le civisme et la responsabilité des Français qui s'en sont appropriés les règles et en ont compris les enjeux", souligne-t-on à Beauvau.
"Néanmoins, avec le retour des beaux jours, et le confinement étant très probablement appelé à se prolonger, le risque, c'est celui du relâchement", a-t-on ajouté pour expliquer la décision du ministre.
Lundi matin, le ministre a déclaré sur France Info que "les Français font partie dans le monde entier, de ceux qui respectent le mieux le confinement".
"Ce n'est pas en fonction de la météo qu'on decide de sortir ou pas, c'est en fonction d'un combat que nous menons contre le covid, et le risque c'est le relâchement", a-t-il ajouté, alors que le week-end printanier avait donné à certains l'envie de s'autoriser une sortie "exceptionnelle" après 20 jours de confinement, au point qu'autorités et personnels hospitaliers ont réaffirmé l'importance de rester confinés.
Lundi, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a suggéré d'être "strict" sur le confinement dont quelques effets positifs commencent à se faire sentir.
"Après trois semaines, hier, avec ce beau week-end de printemps, on a vu trop de monde dans les rues, qui ne respectait ni le confinement ni même les règles de distanciation nécessaires", a-t-il ajouté.
Au total, depuis le 1er mars, 8.911 personnes sont mortes en France. 6.494 d'entre elles sont décédées dans les hôpitaux dont 605 en 24 heures, le pire bilan quotidien depuis le début de l'épidémie.