Confinement jusqu’au 11 mai : les annonces d’Emmanuel Macron vues par la presse régionale
Aujourd’hui dans la revue de la presse des territoires, les quotidiens régionaux reviennent sur la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai et sur le déconfinement progressif, annoncés hier soir par le président de la République Emmanuel Macron. 

Confinement jusqu’au 11 mai : les annonces d’Emmanuel Macron vues par la presse régionale

Aujourd’hui dans la revue de la presse des territoires, les quotidiens régionaux reviennent sur la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai et sur le déconfinement progressif, annoncés hier soir par le président de la République Emmanuel Macron. 
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Toute la presse régionale titre aujourd’hui sur ce lundi 11 mai, la date de la fin du confinement strict, annoncée hier soir par le président de la République dans son allocution. « Confinés jusqu’au 11 mai » c’est à la Une de la Dépêche du midi. « Tenir bon », le conseil à suivre en Une du journal La Montagne. « 4 semaines de plus » c’est le titre du journal l’Est Eclair. 

Un déconfinement progressif 

Emmanuel Macron a annoncé un déconfinement par étapes. Les élèves pourront revenir en classe. Mais les restaurants et les hôtels resteront fermés. Pour la population déconfinée, chaque Français pourra obtenir un masque, et toutes les personnes symptomatiques seront testées. Les événements rassemblant du public seront interdits jusqu’à la mi-juillet. 

Des Français rassurés

 « Un mois à tenir », c’est également à la Une de Corse-Matin. « Le 11 mai sera le début d’une nouvelle étape. » Et le journal corse a donné la parole aux citoyens pour savoir ce qu’ils pensaient des annonces du président de la République.  Pour Thierry, retraité dans les Alpes-de-Haute-Provence, il faut retenir « l’aveu du président que l’Etat n’était pas assez préparé à cette crise et qu’il y a eu des failles et des insuffisances ». Pour Yves, entrepreneur du Vaucluse, « cette prolongation d’un mois du confinement est une décision judicieuse car la situation reste fragile et il faut éviter une nouvelle vague de l’épidémie ». Et enfin pour Gaia, jeune kinésithérapeute dans les Bouches-du-Rhône, elle est satisfaite de pouvoir reprendre son activité dans un mois, progressivement.

Changement de ton : finis les discours de guerre 

A la Une de la Voix du Nord, une date et des questions qui se posent autour du déconfinement. Et dans l’éditorial du journal aujourd’hui, le rédacteur en chef Patrick Jankielewicz note le changement de ton du président de la République par rapport à ses allocutions précédentes. Finis les discours de guerre, il s’agit de saluer la mobilisation des Français, la 1ère ligne des soignants, la 2e ligne des travailleurs sur le terrain, et la 3e ligne des Français qui respectent le confinement. Un discours d’Emmanuel Macron avec de l’humilité je le cite : « il faudra nous réinventer, moi le premier. »

Ecole à la maison : les inégalités se creusent

Le Dauphiné Libéré titre également sur ce confinement jusqu’au 11 mai, et alors que les écoles et les lycées vont rouvrir dans un mois, le journal fait le bilan d’un mois de classe à la maison. Et la première difficulté c’est que les élèves les plus fragiles décrochent. Un enseignant du syndicat Snuipp FSU en Haute-Savoie assure que dans certaines classes, il y a quatre ou cinq élèves avec qui le contact est coupé. Et puis à l’heure du digital, certaines familles n’ont toujours pas d’ordinateur et sont obligées de bricoler, de prendre les devoirs en photo et les envoyer par téléphone. Des inégalités évoquées par Emmanuel Macron hier soir et qui expliquent cette réouverture des écoles dans un mois. 

Les festivals de juillet dans l’incertitude

Les événements rassemblant du public sont donc interdits jusqu’à la mi-juillet. Ce qui entraîne l’annulation de nombreux festivals partout en France comme le festival de Cannes où les Eurockéennes à Belfort. Et en Bretagne, les festivals de juillet, qui accueillent des centaines de milliers de personnes, sont dans l’incertitude. Les Fêtes maritimes de Brest et de Douarnenez semblent compromises. Mais les organisateurs n’ont pas encore acté d’annulation. 

Et puis il y a un festival qui théoriquement pourrait ouvrir le 16 juillet, c’est le festival des Vieilles Charrues. Mais son directeur Jérôme Tréhorel est dans l’incertitude après le discours du président. Il s’attendait à une décision plus responsable et à plus de visibilité en cas d’annulation de son événement, « cela n’a pas été le cas. »

Dans la même thématique

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le

SIPA_01213808_000003
3min

Politique

Transport sanitaire : pourquoi les taxis se mobilisent ?

Après quatre jours de mobilisations massives pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades, les chauffeurs de taxi ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou. Explications.

Le