Confinement : le Sénat ouvre les plages et les forêts à l’activité sportive individuelle

Confinement : le Sénat ouvre les plages et les forêts à l’activité sportive individuelle

Lors de l’examen du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, le Sénat a adopté mardi un amendement centriste visant à permettre par décret, l’ouverture au public des plages et forêts, à condition de pratiquer une activité sportive individuelle.
Public Sénat

Par Laure-Anne Elkabbach

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Alors que le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire au Sénat a repris mardi après-midi, le Sénat a voté un amendement ouvrant par décret, l’accès aux plages et forêts à toute personne pratiquant une activité sportive individuelle.

Cet amendement centriste a été adopté contre l’avis du gouvernement. Olivier Véran, le ministre de la Santé avait souhaité rappeler aux sénateurs qu’actuellement, il était déjà « possible de décider d’ouvrir les plages par un décret, signé par le Premier ministre ». Le ministre a vu dans cet amendement une « injonction au gouvernement » : « Le vote de cet amendement s’apparente à une injonction qui serait faite au gouvernement pour que la pression soit encore plus mise par les élus qui souhaitent ouvrir les plages ».

« Protéger la santé des Français »

Olivier Véran a également redit que « l’épidémie n’(était) pas terminée » et qu’il fallait avant tout « protéger la santé des Français » qui risquaient de se ruer sur les plages. Il a demandé « un peu de temps » aux sénateurs. Il n’a pas été entendu.

Alain Milon, sénateur (LR) du Vaucluse et médecin s’est également dit très défavorable à cet amendement : « Les foules qui vont être déconfinées, vont se précipiter sur les plages ». Le président de la commission des Affaires sociales du Sénat n’a pourtant pas manqué d’évoquer avec plaisir, les plages de son département, comme l’ont fait les sénateurs et sénatrices s’exprimant sur le sujet. Chacun y allant pour défendre son littoral.

L’amendement socialiste autorisant l’accès uniquement aux plages et plans d’eaux intérieurs, a lui été rejeté. Il visait à ce que cette autorisation soit validée par les maires et préfets, après avis du directeur général de l’agence régionale.

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