À la reprise de l’examen du projet de loi prolongeant l’état d’urgence, le Sénat examinait l’amendement de la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol. L’ancienne ministre aux droits des femmes a souhaité ajouter un alinéa à l’article 2 du texte portant sur les mises en quarantaine.
« L’amendement pourrait recueillir un large soutien. Il tend à préciser que lorsqu’une personne qui vit avec un auteur de violences conjugales, doit être confinée. Elle ne peut pas être confinée avec l’auteur de ces violences. Si l’éviction du conjoint violent ne peut pas être exécutée, elle doit pouvoir bénéficier d’un lieu d’hébergement permettant le respect de sa vie privée et familiale » a-t-elle détaillé.
« C’est une évidence puisque c’est dans la loi » a objecté le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran qui a émis néanmoins un avis de sagesse.
Son amendement a reçu le soutien de tous les bancs de la Haute assemblée. « Je ne veux pas compromettre Laurence Rossignol mais c’est avec grand plaisir que je voterai l’amendement qu’elle a présenté » a appuyé le président du groupe LR du Sénat Bruno Retailleau.
L’amendement a été adopté à l’unanimité. Sur Twitter, Laurence Rossignol a lancé un appel aux députés leur demandant d’adopter un amendement similaire pour protéger les enfants victimes de violences. « Pas eu le temps de le faire. Délais d’examen des lois trop courts » a-t-elle précisé.