Congé après la perte d’un enfant: Philippe « assume » la « part de responsabilité du gouvernement »
Le Premier ministre Edouard Philippe "assume" la "part de responsabilité du gouvernement", après le tollé provoqué par le rejet à...

Congé après la perte d’un enfant: Philippe « assume » la « part de responsabilité du gouvernement »

Le Premier ministre Edouard Philippe "assume" la "part de responsabilité du gouvernement", après le tollé provoqué par le rejet à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Edouard Philippe "assume" la "part de responsabilité du gouvernement", après le tollé provoqué par le rejet à l'Assemblée nationale d'un allongement du congé après le décès d'un enfant, ont rapporté des participants à une réunion houleuse des députés LREM mardi.

Sur "ce sujet devenu une espèce de boule de feu", "probablement, sûrement, une part de responsabilité vient du gouvernement. Je l'assume. Je suis le chef du gouvernement", a-t-il déclaré lors de cette réunion à huis clos lors de laquelle il a pris la défense de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

"Tous ceux qui iront chercher la responsabilité ailleurs, sur Muriel, en interne ou en externe, je leurs dis merde !", a-t-il martelé, sous les applaudissements.

"Nous n'avons pas su collectivement expliquer notre position, ni nous adapter. Les critiques nous font très mal", a encore reconnu le Premier ministre, qui entend "sortir" de cette situation par le haut.

Plusieurs députés qui étaient présents lors du vote litigieux jeudi dernier ont pris la parole, refusant qu'on dise "qu'ils ont voté par loyauté", et rejetant l'idée d'une "erreur", la proposition centriste d'allongement du congé deuil étant "mal ficelée" selon eux.

"On assume le vote sur un mauvais texte sur un sujet sensible sur lequel on a des propositions bien plus efficientes et plus protectrices pour plus de personnes", a affirmé à l'AFP une élue, plusieurs intervenants disant devant leurs collègues leur "colère" et leur impression "d'avoir été envoyés au front et lâchés".

Un député a dénoncé un "emballement médiatique" créé par Emmanuel Macron lui-même par son intervention samedi dans ce dossier, où le chef de l'Etat a demandé de "l'humanité", selon un participant.

Présente lors de la réunion mardi matin, Muriel Pénicaud a elle aussi critiqué un texte centriste "mal ficelé", et souligné que depuis jeudi, "on est nombreux à prendre cher".

Pour la première vice-présidente du groupe Marie Lebec, "on a loupé le sujet". "Je n'ai pas du tout aimé cette expression d'erreur collective. C'est une erreur de management du gouvernement et du groupe", a-t-elle déclaré, toujours selon des propos rapportés.

"Je n'accepte pas que des ténors qui se revendiquent de la majorité traitent les parlementaires de la majorité de +cons+ quand la seule connerie a été d'être loyal" a aussi lancé Aurore Bergé, selon un participant.

Évoquant un "épisode douloureux", le président de l'Assemblée Richard Ferrand a lui plaidé pour "se serrer les coudes".

Plusieurs députés ont également appelé à reprendre la main pour "aller plus loin" que ce que proposait le texte UDI-Agir, via une nouvelle proposition de loi, plutôt que de laisser les débats se poursuivre lors de la navette au Sénat, ont encore rapporté des participants.

Dans la même thématique

Congé après la perte d’un enfant: Philippe « assume » la « part de responsabilité du gouvernement »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Congé après la perte d’un enfant: Philippe « assume » la « part de responsabilité du gouvernement »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le