Ce jeudi, l’Assemblée nationale examinait une proposition de loi qui visait à étendre de 5 à 12 jours le congé de deuil d’un enfant. La majorité En Marche a voté contre, suivant les consignes du gouvernement : une décision qui a été largement critiquée, les députés LREM ont été accusés par l’opposition d’être « inhumains » après un tel refus. Depuis, le gouvernement a rétropédalé, et annonce une concertation sur le sujet avec les associations.
« C’est un épisode compliqué qu’on vient de vivre » réagit Julien Denormandie, le ministre de la Ville et du Logement qui estime par ailleurs qu’il n’y a pas de « fossé » qui se creuse entre la majorité et le gouvernement. Il évoque « une proposition de loi où il y a eu des incompréhensions, probablement des maladresses, il y a même eu des erreurs. La grandeur de la politique aussi c'est savoir, quand il y a eu des maladresses, des erreurs, les reconnaître et les corriger de suite. »
Accusé d’être motivé par une réflexion budgétaire sur le sujet, le gouvernement s’est défendu de tout cynisme. « Quand vous rentrez dans le détail, la question c'est : est-ce que ce qui était proposé était financé ou pas, est-ce que ce qui était proposé était le cadre suffisant ou pas » réagit le ministre.
« Il faut aller beaucoup plus loin » estime-t-il. « Sur le jour de congé mais pas que. Le président, il y a un an et demi a voulu nommer un ministre, Adrien Taquet, exclusivement chargé de ces questions de l'enfance. Ça faisait bien longtemps qu'au sein d'un gouvernement il n'y avait pas eu quelqu'un à temps plein chargé de cette question. »
La proposition de loi sur le congé en cas de deuil d’un enfant reviendra au Sénat début mars, puis à nouveau à l’Assemblée. « Les consultations ont repris avec les associations pour pouvoir aller plus loin et c'est ça qui importe » conclut-il.