Congrès de maires : « L’État a oublié les bonnes manières dans ses relations avec les collectivités » pour Gérard Larcher
Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a regretté que le dialogue promis entre l’État et les collectivités se soit « transformé en leçons ». Il appelle à changer de méthode.

Congrès de maires : « L’État a oublié les bonnes manières dans ses relations avec les collectivités » pour Gérard Larcher

Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a regretté que le dialogue promis entre l’État et les collectivités se soit « transformé en leçons ». Il appelle à changer de méthode.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le dialogue promis (avec les collectivités) s’est transformé en leçons » a regretté Gérard Larcher conséquence pour lui de la décision des Régions de France, de l’Association des départements de France et de l’Association des maires de France, de se retirer de la Conférence des territoires en juillet dernier.

Pointant « une recentralisation sans précédent », le président du Sénat note que « l’État a oublié les bonnes manières dans ses relations avec les collectivités ». « Il serait même parfois adepte des mauvaises manières. Une décentralisation réussie suppose d’abord un réel respect des élus » a-t-il jugé évoquant « l’épisode de la taxe d’habitation ». « Il y a encore quelques mois, Emmanuel Macron avait promis un pacte girondin suscitant beaucoup d'espoir (...) Espoir à ce jour déçu... »

La décision du chef de l’État qui, contrairement à sa promesse, ne se rend pas au congrès des maires de France cette année, « lui appartient ». Alors que dans sa lettre envoyée aux élus, Emmanuel Macron dépeint les maires comme « des passionnés de l’intérêt général », Gérard Larcher évoque la teneur de sa rencontre avec le nouveau Président de la République avant la cérémonie d’investiture de l’élection présidentielle de 2017. « Je lui avais dit : n’oubliez jamais le premier tour. La fracture de notre pays n'est pas que politique, elle est aussi territoriale. »

Le mouvement des gilets jaunes », celui de « la France d’à côté » a également été évoqué par le sénateur des Yvelines. L’occasion pour Gérard Larcher de rappeler l’avertissement du rapporteur LR pour le budget de l’Écologie, Jean-François Husson, prodigué le 24 novembre 2017 à Gérald Darmanin, lors de l’examen du projet de loi de finances. « À propos de la taxe sur les carburants, il ne voulait pas voir, je cite : un nouveau mouvement des bonnets rouges » (...) « La seule chose sur laquelle il se soit trompé, c’est la couleur ».

Au sujet de la refonte de la fiscalité locale que le gouvernement annonce pour le premier semestre 2019, Gérard Larcher lance un appel. « On doit le faire ensemble (…) On ne convergera pas sur tout mais changeons de méthode (…) on ne pourra pas jouer les uns contre les autres (…) nous ne sommes pas un État fédéral. Le rôle des élus territoriaux, ce n’est pas de gérer des financements.

Dans la même thématique

Congrès de maires : « L’État a oublié les bonnes manières dans ses relations avec les collectivités » pour Gérard Larcher
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Congrès de maires : « L’État a oublié les bonnes manières dans ses relations avec les collectivités » pour Gérard Larcher
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le