« André Laignel je n’étais même pas né lorsqu’il a été élu maire d’Issoudun pour la première fois ». Le vice-président de l’association des maires de France appréciera ou non la pique du porte-parole de l’Élysée. Lors de son point presse, Benjamin Griveaux s’est montré très offensif envers les « représentants » des maires de France qui « font de l’instrumentalisation politique de leur souffrance du quotidien ».
« Nous sommes du côté des maires pas du côté de ceux qui les instrumentalisent après avoir baissé consciencieusement les dotations lorsqu’ils étaient aux responsabilités »
En plein cœur du Congrès des maires, ce coup de sabot ne risque de ne pas passer inaperçu. Le porte-parole du gouvernement reproche au président de l’AMF François Baroin d’avoir « baissé les dotations lorsqu’il était ministre de l’Économie et des Finances » et de venir dire aujourd’hui « qu’il ne fallait pas le faire ».
Mais les responsables de l’AMF ne sont pas les seuls visés. Alors que le président de la République va recevoir ce soir à l’Élysée quelques centaines de maires, Benjamin Griveaux tacle « ceux qui ont décliné l’invitation », coupables à ses yeux d’une « forme de contradiction ». L’année passée, au Congrès des maires, Emmanuel Macron s’était engagé à venir « rendre compte chaque année des engagements » du gouvernement, sans toutefois préciser où. Son choix de jouer à domicile est mal perçu par les maires qui y voient une forme de défilade.
« Le bureau de l’association des maires de France sera reçu par le président de la République comme il s’y était engagé », coupe Benjamin Griveaux assurant que le président de la République « donnera des réponses concrètes » aux maires de France.